L’équipe nationale d’Algérie a réalisé une performance éclatante en battant le Togo 5-1 lors des qualifications pour la Coupe d’Afrique des Nations (CAN). Ce large succès permet aux Fennecs de se rapprocher de la qualification pour la compétition continentale, qui se déroulera au Maroc en 2025. Avec cette victoire, l’Algérie totalise neuf points et se trouve en tête de son groupe, presque assurée d’une place à la CAN, à moins d’un effondrement improbable lors des matchs restants.
Un match sous haute tension
Le début du match a pourtant laissé les supporters algériens perplexes et anxieux. Le Togo a surpris tout le monde en ouvrant le score très tôt dans la partie, exploitant une erreur de communication entre les défenseurs Tougai et Guendouz. Cette situation aurait pu déstabiliser l’équipe, mais l’Algérie a su reprendre le contrôle du jeu, grâce à une organisation tactique solide et un esprit collectif retrouvé.
Le Togo, malgré une entame dynamique, n’a pas su maintenir la pression et a cédé face à la domination algérienne. Les Algériens ont multiplié les actions offensives, poussant constamment l’adversaire à défendre en bloc. La première mi-temps s’est toutefois révélée plus compliquée que prévue, avec plusieurs tentatives infructueuses des joueurs clés, notamment Riyad Mahrez, qui semble être en difficulté depuis quelques matchs.
Boudaoui, le facteur clé
L’un des tournants majeurs du match a été l’entrée en jeu de Hicham Boudaoui à la mi-temps. L’entraîneur Petkovic a rapidement corrigé les erreurs de la première période en remplaçant Zorgane, qui peinait à s’imposer dans le milieu de terrain. L’impact de Boudaoui a été immédiat : sa capacité à récupérer les ballons et à redistribuer rapidement a permis à l’équipe de mieux gérer la transition défense-attaque. Il a également libéré Ramy Bensebaïni, qui a pu monter davantage et apporter son soutien aux offensives.
Cette substitution a complètement rééquilibré l’équipe et a permis de combler les lacunes observées dans la première partie du match. Boudaoui, par son intelligence de jeu et sa capacité à s’adapter aux situations, a montré pourquoi il est un élément indispensable dans cette équipe. Sa performance a également permis de stabiliser Zerrouki, qui semblait perdu en début de match, le laissant se concentrer sur son pressing et son travail de récupération.
L’efficacité offensive retrouvée
L’Algérie a également pu compter sur une attaque retrouvée, avec des performances impressionnantes de plusieurs joueurs offensifs. En tête de cette liste, Saïd Benrahma a fait taire ses détracteurs avec une prestation de très haut niveau. L’ailier de Lyon, souvent critiqué pour son manque d’efficacité avec l’équipe nationale, a brillé avec un doublé. Il a marqué le premier but algérien d’une frappe somptueuse qui a permis à son équipe de revenir au score et de prendre confiance pour la suite du match.
Benrahma a non seulement marqué, mais il a également été très actif dans l’animation offensive. Ses dribbles incisifs et ses appels de balle ont déstabilisé la défense togolaise. Ce match est sans doute l’un de ses meilleurs sous le maillot algérien, et il sera important pour lui de confirmer cette performance lors des prochaines rencontres.
Le jeune Amine Gouiri, récemment intégré à l’équipe nationale, a également marqué son empreinte sur le match en inscrivant un but après son entrée en jeu. Ce but montre le potentiel de ce jeune attaquant, qui pourrait devenir un élément clé de l’avenir de l’équipe nationale algérienne. Avec Gouiri et Amoura, qui a aussi trouvé le chemin des filets en fin de match, l’Algérie dispose d’un vivier de jeunes talents prometteurs.
Mahrez et Bounedjah en difficulté
Si l’attaque algérienne a globalement été à la hauteur, la performance de Riyad Mahrez, capitaine et pilier des Fennecs, a été affectée par un manque de soutien sur son côté. Placé à l’aile droite, Mahrez a peiné à s’exprimer pleinement, notamment en raison de la présence d’Aïssa Mandi en arrière droit, un rôle qui ne correspond pas totalement aux exigences de combinaisons offensives que Mahrez recherche. Le manque de fluidité et de connexions dans ce couloir a limité son impact sur le jeu, rendant ses dribbles et passes souvent inefficaces. Bien que toujours capable de brillantes actions, Mahrez a semblé isolé, sans véritable appui pour exploiter son potentiel, ce qui commence à susciter des questions sur sa place dans le système actuel de l’équipe.
Baghdad Bounedjah, l’attaquant de pointe, n’a pas non plus livré sa meilleure performance. Bien que son rôle dans l’équipe soit important pour peser sur les défenses adverses, il a manqué de réalisme devant le but. Malgré cela, sur une passe de Mahrez, il a provoqué un penalty décisif, ce qui montre que son apport reste précieux, surtout dans un système de jeu où l’Algérie mise beaucoup sur les centres et le jeu aérien. Il est cependant clair qu’il doit améliorer son efficacité dans la surface de réparation s’il veut conserver sa place de titulaire.
Une défense qui tient bon
Malgré quelques frayeurs en début de match, la défense algérienne a su se reprendre et a réalisé une prestation solide. Rami Bensebaïni, en particulier, a été impérial dans l’axe central. Son calme et son sens de l’anticipation ont été précieux pour repousser les assauts togolais, notamment lors des contres rapides. À ses côtés, Djamel Benlamri a également su se rattraper après une première mi-temps difficile, où son erreur de communication a mené à l’ouverture du score togolaise.
Aïssa Mandi, repositionné en latéral droit, a livré un match sérieux. Souvent critiqué pour son manque de régularité, il a cette fois-ci su répondre présent, aussi bien défensivement qu’offensivement. Mandi a montré qu’il pouvait encore rendre de précieux services à cette équipe, notamment lorsqu’il est aligné dans un rôle qui lui convient mieux.
Sur le flanc gauche, Rayan Aït-Nouri a été bon. Le joueur de Wolverhampton a impressionné par sa capacité à monter en attaque tout en restant solide défensivement. Il a combiné à merveille avec Benrahma, et son aisance technique a permis à l’Algérie de dominer son couloir. À seulement 21 ans, Aït-Nouri s’impose de plus en plus comme un titulaire indiscutable de l’équipe nationale.
Perspectives pour l’avenir
Cette victoire 5-1 contre le Togo est une bouffée d’air frais pour l’équipe nationale algérienne, qui avait traversé une période de doute après une série de prestations mitigées. L’Algérie se retrouve désormais quasiment qualifiee pour la CAN, et cette victoire pourrait marquer le début d’un nouveau cycle pour les Fennecs.
Cependant, tout n’est pas encore parfait. Si l’équipe a montré de belles choses offensivement, il reste des ajustements à faire, notamment au milieu de terrain où certaines faiblesses ont été exploitées par le Togo en première mi-temps. De plus, la situation de Riyad Mahrez devra être rapidement clarifiée. Faut-il encore compter sur lui comme leader de cette équipe, ou est-il temps de passer le flambeau à la nouvelle génération ?
Le prochain match contre le Togo sera l’occasion de confirmer ces progrès. L’objectif sera non seulement de remporter cette rencontre pour valider officiellement la qualification, mais aussi de maintenir cette dynamique positive et de continuer à construire une équipe capable de rivaliser avec les meilleures nations africaines lors de la CAN 2025.
En fin de match, les changements de Petkovitch ont véritablement dynamisé l’équipe. Parmi les entrants, Maza a particulièrement brillé en délivrant une passe lumineuse pour le cinquième but, contribuant ainsi à sceller la victoire algérienne. Son intelligence de jeu et sa capacité à temporiser au bon moment ont mis en lumière son potentiel, et il a clairement montré qu’il pourrait être un atout pour l’avenir. Cette action, qui a mené au but d’Amoura après un bel échange avec Gouiri et Farsi, a illustré la profondeur de banc dont dispose l’Algérie.
Malgré cette victoire convaincante, il est important de rester mesuré dans l’euphorie. Le Togo, bien qu’ayant ouvert le score et montré des intentions offensives par moments, n’a finalement pas réussi à inquiéter réellement l’Algérie sur la durée. Avec un peu plus de réalisme, ils auraient pu ajouter d’autres buts, mais ils ont souvent manqué de justesse dans le dernier geste. Cette rencontre, qui a eu lieu hier soir, laisse donc entrevoir des points d’amélioration, notamment en défense, où les espaces laissés auraient pu coûter cher face à une opposition plus solide. L’Algérie doit rester concentrée et éviter de s’enflammer, car des défis bien plus grands attendent l’équipe sur la route de la CAN 2025.
Hope&Chadia