Le ministère de l’Agriculture tient le marché en mains en ce début du mois du Ramadhan. Il assure son approvisionnement continu en produits de large consommation.
Le directeur de la régulation et du développement de la production agricole (DRDPA) au ministère de l’Agriculture et du Développement rural, Messaoud Bendridi, a relevé une «disponibilité totale» et à des prix «raisonnables» des produits de large consommation. Le responsable a précisé que cela est du aux mesures «proactives prises» par le ministère. C’est aussi le «fruit de l’action collective de plusieurs intervenants et des efforts des producteurs et des agriculteurs», a-t-il enchaîné. Le responsable a évoqué le stock de régulation de l’Office national interprofessionnel des légumes et des viandes (ONILEV) concernant la pomme de terre, l’oignon sec et l’ail. Il a fait savoir que des opérations de déstockages ont été étamées pour équilibrer le marché et surtout pour endiguer toute envolée des prix. Il a, également, mis en avant l’augmentation des capacités de production des unités de lait et de semoule et l’importation de viandes rouges. En plus de la production nationale, le responsable a annoncé la commercialisation d’importantes quantités de poulet congelé importé afin de stabiliser définitivement les prix.
Pour assurer une offre régulière en produits alimentaires pendant cette période spéciale, l’ONILEV a procédé, le 4 mars dernier, au déstockage de 7.000 tonnes d’oignon sec et 1.400 tonnes d’ail. L’Office passe, désormais, à la vitesse supérieure en procédant, hier, à une nouvelle opération de déstockage de 6.500 tonnes d’oignon sec.
C’est ce qu’a annoncé son directeur général, Kamel Bendif. «Après la première phase de déstockage, nous avons remarqué que les prix de ce produit n’ont pas baissé comme nous l’avions souhaité. Raison pour laquelle, nous avons programmé une autre opération qui va certainement entraîner les prix vers le bas», a-t-il affirmé. Pour l’ail sec, le responsable a expliqué que «la semaine prochaine, nous allons déterminer les quantités que nous allons faire sortir selon l’évolution du marché». Et de relever que les prix de l’ail sec sur le marché de gros ne sont pas exagérés. Ils oscillaient entre 220, 240 et 300 DA/Kg, loin de ceux d’il y a deux ans (près de 2.000 DA).
30.000 tonnes d’oignon en stock
Bendif a indiqué que les prix de l’oignon sur le marché de gros variaient entre 42 et 45 DA. Il a confié que l’Office suit quotidiennement la situation du marché et l’évolution de la mercuriale. Ce qui lui a permis de constater une stabilité des prix. Précision de taille : le ministère de l’Agriculture est «responsable uniquement de la production et de la régulation», a-t-il énoncé. Il a indiqué que même la pomme de terre figure au programme de déstockage, mais «pas tout de suite», a-t-il dit.
C’est selon l’évolution du marché. «Nous avons des milliers de tonnes de produits agricoles stockés. Le stockage ne cesse d’augmenter. Nous avons 30.000 tonnes d’oignon. C’est du jamais vu ! Nous avons aussi stocké 8.000 tonnes d’ail sec et plus 50.000 tonnes de pomme de terre de consommation d’arrière-saison», a-t-il fait savoir. Et de poursuivre : «C’est une obligation pour nous assurer l’offre en permanence avec des prix à la portée des consommateurs.» Dans ce sillage, il a indiqué qu’un point de vente direct des produits agricoles et alimentaires, du producteur au consommateur est ouvert au siège de l’Office dans la commune d’Aïn Benian.
Le DG de l’ONILEV a affirmé que le secteur œuvre à la construction d’une vision prospective. «Notre mode d’emploi consiste, désormais, à se projeter dans l’avenir, d’imaginer à quoi pourrait ressembler le marché sur le long terme afin d’agir en conséquence», a-t-il souligné. Autrement dit, il a estimé que la régulation et le stockage des produits de large consommation ne doivent pas se faire uniquement en prévision de la période de soudure ou durant le Ramadhan.
«Nous voulons avoir une vue une connaissance globale sur les marchés, les prix et les besoins pour prendre des décisions appropriées. La notion du secteur a changé. On veut voir plus loin, assurer et renforcer notre sécurité alimentaire par une régulation en permanence et des stocks dynamiques», a-t-il clamé. Et de rappeler la mission basique de l’Office, créé en 2009, pour réguler les marchés et en même temps sécuriser l’agriculteur. Il est chargé à la fois de la gestion et la constitution des stocks ainsi que de la régulation des produits de large consommation.
Amokrane H.
Disponibilité des produits de large consommation : Fruit d’une action concertée – Horizons