Par Abdellah B.
Le secteur industriel continue sur la même lancée, en matière d’amélioration de performances durant l’exercice en cours, pour atteindre une croissance de 3,7%, selon le dernier rapport de la banque mondiale consacré au suivi de la situation économique du pays. Selon la même source, la croissance dans le secteur industriel devrait rester «robuste» en 2024 «portée par le dynamisme continu du secteur hors hydrocarbures», qui s’explique par une hausse de la consommation des ménagers soutenue par «l’augmentation continue des salaires et les transferts publics, ce qui stimulerait le secteur des services, en particulier dans les secteurs fournissant les ménages», expliquent les rédacteurs du rapport de la banque mondiale.
En effet, cette dynamique dans l’industrie non extractive s’explique, selon la même source, par les différentes mesures prises par les autorités publiques visant à l’accompagnement de l’investissement privé, contrairement à l’investissement public qui se résume dans les grands projets structurants. En fait, le secteur de l’industrie connaît une dynamique soutenue ces dernières années et s’attelle à devenir l’un des plus importants contributeurs au PIB avec un apport de 10% dans deux ans. Pour atteindre cette finalité, une panoplie de mesures a été prise par les pouvoirs publics pour l’accompagnement de l’investissement privé et l’amélioration de la production nationale. Dans ce sens, le document de la banque mondiale pointe les «efforts visant à encourager l’investissement du secteur privé et la diversification de l’économie» pour sortir de la dépendance de l’économie nationale aux hydrocarbures. Sur ce point en particulier, la banque mondiale juge que les mesures entreprises dans ce sens par les autorités publiques «contribuent effectivement à stimuler l’environnement des affaires, d’autant plus que l’investissement public, auparavant moteur de la croissance de l’Algérie, est de plus en plus limité par des dépenses courantes rigides et en expansion rapide», lit-on dans le document.
Revenant sur les performances du secteur industriel hors hydrocarbures, la banque mondiale constate une accélération de la croissance du PIB non extractif, soutenue par une forte accélération de l’investissement durant l’exercice en cours. «Ce dernier a été tiré par une solide croissance des investissements, passant de 5,3% en glissement annuel au premier trimestre à 12,3% en glissement annuel au quatrième trimestre, pour atteindre 8,4% en 2023, soutenus par une reprise marquée de l’investissement public, y compris dans plusieurs grands projets industriels», indique la même source qui ajoute que «la croissance rapide de l’investissement a stimulé les importations, qui ont augmenté de 19,4% en 2023, tirées par les importations d’équipements et de véhicules».
Pour ce qui est du secteur des hydrocarbures, le document de la banque mondiale fait état d’un rebond de la production gazière face à une réduction de la production pétrolière dans le cadre des mesures prises par l’organisation des pays producteurs et exportateurs du pétrole Opep+. «La production de gaz naturel a augmenté de 6,1% en glissement annuel en 2023, soutenue par une croissance rapide de la production de nouveaux champs au cours du second semestre», indique la même source qui ajoute que «les exportations de gaz naturel sont demeurées stables, et une plus grande part a été exportée sous forme de GNL, ce qui a compensé la baisse des exportations par pipeline. L’Italie, l’Espagne et la France sont restées les plus gros acheteurs de gaz algérien».
A.B.
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