Ali AMZAL / L’Expression: Economie – L’option stratégique (lexpressiondz.com)
En renforcement aux actions de soutien et d’accompagnement au développement des start-up, le Fonds algérien des start-up (ASF) compte lancer cette année «un fonds d’investissement avec l’apport financier des sociétés du secteur de l’énergie et des mines, destiné à accompagner les start-up dans la concrétisation de leurs projets relatifs au domaine énergétique», a annoncé son directeur général, Okba Hachani. Une orientation qui vise à approfondir les mécanismes de financement de création et d’exploitation des start-up, dans les domaines stratégiques tels que l’énergie, en vue de cerner les vrais besoins d’un développement continu vers la réalisation de la sécurité énergétique. Il faut dire que devant les avancées indiscutables enregistrées ces dernières années par les grandes compagnies du secteur, il est clair que l’apport de ce fonds s’articulera autour de l’importance de créer une synergie forte entre les sociétés dans le secteur, et les start-up, en vue d’aboutir à une forte relation de cofinancement.
Il va sans dire que dans cette nouvelle configuration, ce fonds viendra consolider l’action des pouvoirs publics, en matière d’accompagnement aux start-up, en dehors des canaux conventionnels de financements. Un appui qui ne manquera pas de valoriser les actions de facilitation et d’encouragement à la création et au développement d’un tissu stratégique de start-up. Ce qui reflète l’émergence d’une approche qui repose sur l’édification d’une architecture financière en adéquation avec les priorités économiques adoptées par les pouvoirs publics et des défis relevés dans le secteur de l’énergie, à travers la conclusion d’un volume important d’accords et de partenariats. Il y a lieu de convenir que cette action tend à mettre en avant un objectif double, qui consiste à procurer aux start-up une force financière, susceptible de les porter au devant de la scène économique.
De leur côté, les sociétés qui participeront à ce projet de financement bénéficieront des produits issus de l’exploitation des start-up, notamment des solutions digitales et numériques dédiées à l’amélioration des systèmes de gestion et de développement pour la concrétisation de leurs projets. Dans ce sillage, le DG de l’ASF a affirmé qu’il s’agit de «diversifier les sources de financement via ce véhicule d’investissement spécialisé, pour des levées des fonds pour les entreprises et start-up du secteur de l’énergie et des mines, en tirant profit de l’expertise des entreprises pétrolières et gazières».
Une rotation stratégique qui ne manquera pas d’avoir des répercussions hautement positives sur l’économie nationale, dans la mesure où elle intervient dans le développement de deux axes clés de la transition économique et énergétique. Il faut dire que l’intégration des start-up dans la réalisation des projets énergétiques véhicule également un gage de crédibilité et d’efficacité qui pèsera de tout son poids sur les relations économiques, à travers l’amélioration des bases de négociation, notamment pour les grands contrats d’association et de coopération.
En somme, la libération des start-up du stress de financement à travers le concours des entreprises activant dans le secteur de l’énergie est en soi un investissement à long et moyen terme, qui peut s’avérer l’un des piliers forts de la relance économique.