Par Ali AMZAL / L’Expression: Economie – Le nombre des exportateurs en hausse (lexpressiondz.com)
En passant de 800 en 2020 à 2000 en 2024, le nombre des exportateurs algériens confirme avec force les avancées enregistrées ces dernières années.
Une évolution qui traduit les effets des actions de réformes et des recadrages juridiques opérés en faveur de la libération de l’acte d’investir et de l’amélioration du climat des affaires.
C’est du moins ce qu’a relevé le directeur régional d’Algex, Boudma, lors de son passage sur les ondes de la Radio nationale, où il a tenu à souligner l’évolution de secteurs stratégiques, précisant que «dans le secteur de la manufacture, les exportations ont enregistré une hausse de 55%, tandis que les produits agricoles ont connu une augmentation de 11%, alors que pour le secteur des produits de la mer, il a également profité de cet élan avec une croissance des exportations de 66%».
Il est clair que ces chiffres suffisent pour traduire le début d’une mutation majeure du secteur des exportations hors hydrocarbures, argumentée par des résultats inédits, marqués par un taux de croissance de l’ordre de 45% de 2020 à 2024.
Un bond qui ouvre de sérieuses perspectives de développement, représentées par l’objectif d’atteindre les 29 milliards de dollars en 2030. Il faut dire que tous les ingrédients sont réunis pour maintenir cette courbe haussière, et transformer ces arguments économiques en repères de capitalisation. Autrement dit, la concrétisation de ces objectifs se présente sous des conditions optimales dans la mesure où les nouveaux paradigmes de gestion et de suivi ont donné des résultats plus que probants.
Les paramètres d’un fonctionnement rentable et pérenne sont établis sur des mécanismes qui répondent aux besoins des opérateurs et des investisseurs. C’est précisément à ce niveau que se matérialise l’accompagnement de l’État qui est intervenu à différentes phases des processus d’importation, notamment l’allégement des procédures administratives, bancaires et douanières, et la prise en charge d’une partie des frais de transport et de logistique.
Un travail de longue haleine qui a nécessité la collecte de données fiables, représentant la situation réelle du terrain pour identifier les dysfonctionnements et adopter les mesures nécessaires pour son redressement.
Ce sont ces étapes qui ont permis l’établissement de nouvelles feuilles de route essentiellement orientées sur les grands axes de la transition économique.
À ce titre, il y a lieu de souligner qu’en un laps de temps aussi court l’évolution du secteur des exportations hydrocarbures demeure l’une des avancées les plus importantes de l’économie nationale.
En somme, cette hausse du nombre des exportateurs algériens marque la naissance d’une nouvelle ère économique où de nouveaux leviers sont venus renforcer les capacités de développement et de croissance. Celui des exportations hors hydrocarbures semble être le plus représentatif de la nouvelle vision économique adoptée par les pouvoirs publics. Il véhicule, à la fois, la pertinence des directions prises et l’importance des moyens et des capacités que l’Algérie pourrait exploiter pour confirmer son rang de leader économique dans la région et sur le plan international.