Depuis l’arrivée du bureau actuel de la Fédération Algérienne de Football (FAF) sous la présidence de Walid Sadi, le football algérien semble s’enfoncer dans une crise profonde, marquée par une gestion défaillante à plusieurs niveaux. La mauvaise programmation du championnat national, les résultats catastrophiques des équipes de jeunes, et l’inefficacité de la plateforme de vente de billets ne sont que quelques exemples des nombreux problèmes qui gangrènent actuellement la FAF.
Le dysfonctionnement de la plateforme de vente de billets a provoqué une vague de frustration parmi les supporters lors de la finale de la coupe d’algerie CRB-MCA, ainsi que d’autres match i mportant, qui n’ont pas seulement été privés d’un accès fluide aux matchs, mais ont également été témoins de la désorganisation technologique au sein de la fédération. Par ailleurs, la recrudescence de la violence dans les stades au cours du premier semestre de 2024 met en lumière l’incapacité de la FAF à assurer la sécurité des supporters, aggravant encore la situation.
L’état lamentable des pelouses dans les stades, notamment celui du stade de Baraki, montre un manque flagrant de gestion des infrastructures sportives. Ce stade, qui aurait dû être le symbole de la modernité pour accueillir les équipes nationales, est aujourd’hui un exemple criant de négligence. La gestion de ce stade par la FAF, qui n’a jamais vraiment pris forme, reflète une absence de leadership et de vision stratégique au sein de l’organisation.
Ces problèmes sont d’autant plus exacerbés par les anecdotes révélatrices de la gestion actuelle, telles que la présence d’erreurs 404 fréquentes sur le site web officiel de la FAF, qui sont la depuis plus d’an, des adresses email utilisant des domaines externes et gratuits comme Gmail ou Yahoo, et même des contacts canadiens pour une fédération algérienne. Ces détails, bien que mineurs en apparence, illustrent la désorganisation et le manque de professionnalisme à tous les niveaux de la fédération.
Ces problèmes ont suscité de nombreux appels à un changement de direction à la tête de la FAF. Beaucoup estiment que la fédération a besoin d’un président respecté, capable de défendre les intérêts du football algérien sur la scène continentale et de s’imposer face aux enjeux africains. Si Walid Sadi souhaite rester en fonction, il devra réorganiser son bureau et s’entourer de personnes plus compétentes pour gérer les affaires courantes du football algérien.
En dépit des efforts du bureau actuel depuis la démission de Djahid Zefizef, il devient de plus en plus évident que des réformes profondes sont nécessaires pour remettre le football algérien sur la bonne voie. Si ces changements ne sont pas mis en œuvre rapidement, le football national pourrait s’enfoncer dans une crise encore plus grave, avec des répercussions importantes sur les clubs et l’image internationale de ce sport en Algérie.