Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a reçu l’ambassadeur de l’État du Qatar en Algérie, Abdulaziz Ali Naama, ainsi que le conseiller du Conseil d’administration de la société qatarie « Baladna », Ali El-Ali. Cette rencontre a été l’occasion d’explorer l’élargissement du projet « Baladna » pour inclure la production de lait infantile, comme l’indique un communiqué du ministère.
Algérie-Qatar un partenariat prometteur
Lors de cette réunion, la société qatarie a présenté ses capacités en matière de production de lait infantile, affirmant sa volonté de concrétiser ce projet. Ali Aoun a assuré que « l’État algérien garantira toutes les conditions nécessaires à son succès » et a donné des instructions pour « accélérer sa réalisation ».
Les deux parties ont convenu de signer un mémorandum d’entente d’ici la fin du mois, visant à établir un projet de production de lait infantile avec une capacité de production prévue de 30 000 tonnes. Ce projet s’inscrit dans le cadre d’un partenariat algéro-qatarien pour la production de lait en poudre.
Rappelons qu’à la fin avril dernier, un accord-cadre a été signé entre le ministère de l’Agriculture et du Développement rural et la société « Baladna » pour un projet intégré de production de lait en poudre dans le sud algérien. Les travaux de la première phase de ce projet, qui couvre une superficie de 117 000 hectares dans la commune de Timokten, daïra d’Aoulef (Adrar), ont débuté début septembre.
L’Algérie se prépare à révolutionner sa production laitière
Ce mégaprojet, fruit d’un partenariat entre le Fonds national d’investissement (FNI) et la société qatarie Baladna, représente un investissement de plus de 3,5 milliards USD. La première phase de production est prévue pour 2026 et devrait permettre de répondre à 50 % des besoins nationaux en lait en poudre, tout en alimentant le marché local en viande rouge et en créant 5 000 emplois directs.
Le projet contribuera également à la production de céréales et d’aliments pour bétail, en appliquant un système de rotation des cultures dans les trois pôles du projet. Sa réalisation se déroulera en plusieurs étapes, incluant le forage de puits d’exploration pour étudier les eaux souterraines, la culture de céréales pour l’alimentation des troupeaux, la construction de fermes d’élevage et la création d’une usine de production de lait en poudre.
Ce projet ambitieux prévoit l’établissement d’une ferme intégrée avec plus de 270 000 têtes bovines, produisant près de 1,7 milliard de litres de lait par an, tout en respectant les normes de qualité et de durabilité environnementale. Pendant la phase de réalisation, 10 000 emplois temporaires seront également créés pour la construction des infrastructures nécessaires. Les responsables envisagent d’étendre cet investissement à d’autres régions du pays, englobant la culture d’aliments pour bétail, l’élevage bovin, ainsi que la production de lait et de viande rouge.