Les prévisions du Fonds Monétaire International pour l’Algérie en 2024-2025 laissent entrevoir une trajectoire positive de stabilisation économique, soutenue par une maîtrise progressive de l’inflation et une croissance qui, bien que modérée, montre des signes de résilience. Par rapport aux années précédentes marquées par de fortes fluctuations et des défis structurels, l’Algérie semble se positionner sur une voie de transition vers une économie plus robuste et diversifiée.
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Stabilisation de l’inflation et perspectives de croissance
Après plusieurs années de hausse marquée de l’inflation, qui avait atteint 9,3 % en 2023, les prévisions montrent une amélioration progressive avec une inflation projetée à 5,3 % en 2024, puis 5,2 % en 2025. Cette réduction des pressions inflationnistes témoigne des efforts concertés de la Banque centrale et des autorités économiques pour stabiliser les prix. Les améliorations apportées dans la gestion monétaire et les politiques de contrôle des prix dans certains secteurs ont permis à l’Algérie de mieux contenir l’impact des fluctuations mondiales des matières premières, offrant ainsi un meilleur pouvoir d’achat aux citoyens et une visibilité accrue pour les entreprises.
Côté croissance, le PIB algérien, après avoir bénéficié d’une reprise post-pandémique en 2023 avec un taux de croissance de 4,1 %, devrait progresser de manière plus modérée à 3,8 % en 2024 et 3,0 % en 2025. Bien que cette croissance soit moins rapide, elle reste soutenue par les revenus des exportations de carburants et les efforts de diversification. Contrairement aux années précédentes, où la dépendance au secteur des hydrocarbures créait des vulnérabilités, la politique actuelle vise à renforcer les bases de l’économie par des investissements dans des secteurs émergents.
Il est important de noter que durant les dix dernieres annees les performnces de l’economie algerienne ont toujours etaient de 0.5% a 1% superieures aux previsions du FMI et de la banque mondial.
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Résilience des comptes extérieurs et gestion du déficit
L’Algérie continue d’afficher une position de créditeur net grâce à sa place de fournisseur clé de carburants dans la région MENA, ce qui lui permet de maintenir un équilibre dans ses comptes extérieurs. Par rapport aux années antérieures où le pays avait connu des déficits significatifs, les projections pour 2025 suggèrent un déficit des comptes courants de seulement 0,8 % du PIB. Cette réduction notable du déséquilibre extérieur est un signe encourageant d’une gestion plus prudente des ressources en devises et d’un effort de diversification des exportations.
En stabilisant ses comptes extérieurs, l’Algérie se prémunit mieux contre les chocs des marchés internationaux, renforçant ainsi sa capacité à attirer des investissements étrangers et à soutenir ses réserves de change.
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Consolidation budgétaire et soutien social
L’Algérie a également progressé dans l’optimisation de ses dépenses publiques, tout en maintenant son soutien aux secteurs stratégiques et aux programmes sociaux. Comparée aux périodes précédentes où les dépenses publiques augmentaient sans toujours viser l’efficacité, la politique budgétaire actuelle montre une attention accrue à la durabilité. Le soutien au système de retraite et aux entités publiques, par le biais de prêts nets, continue d’être une priorité, mais l’État met également en place des mesures pour renforcer l’efficience des dépenses, réduisant ainsi les pressions sur la dette publique.
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Réformes structurelles et perspectives d’avenir
Pour garantir une croissance durable, l’Algérie a engagé des réformes visant à réduire la dépendance aux hydrocarbures et à stimuler le développement de secteurs alternatifs tels que l’agriculture, les technologies, et les énergies renouvelables. Ces initiatives représentent un changement significatif par rapport aux stratégies passées, où l’économie restait tributaire de l’exportation des ressources naturelles. En ouvrant la voie à une diversification économique et en encourageant l’innovation, l’Algérie pose les bases d’une économie résiliente, capable de mieux s’adapter aux fluctuations du marché mondial.
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Vers une stabilisation durable
En somme, les années à venir pour l’Algérie s’annoncent plus stables, avec une meilleure maîtrise des déséquilibres internes et externes et une attention accrue à la durabilité économique. Comparée aux périodes précédentes, l’économie algérienne semble progresser vers un modèle plus équilibré et résilient, mettant à profit les réformes et la stabilisation des indicateurs macroéconomiques. Les efforts de diversification, le contrôle de l’inflation, et la gestion responsable des finances publiques placent l’Algérie sur une trajectoire de croissance durable, promettant ainsi un avenir plus serein pour ses citoyens et son développement économique.
Hope&ChaDia