Dans le podcast diffusé sur la chaîne Investig’Action et présenté par Saïd Bouamama, un examen critique et minutieux est offert sur la visite du président français Emmanuel Macron au Maroc et sur la nature des relations franco-marocaines, tout en soulignant les principes d’autodétermination et de souveraineté défendus par l’Algérie.
La visite de Macron au Maroc : un symbole de soutien colonial
La visite d’Emmanuel Macron du 27 au 30 octobre dernier au Maroc s’est accompagnée d’un soutien explicite aux positions marocaines sur le Sahara Occidental. Lors de cette visite, le président français a affirmé, devant le Parlement marocain, que « le présent et l’avenir du Sahara Occidental s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine ». Cette déclaration, en totale contradiction avec les résolutions des Nations unies, ignore le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, reconnu depuis 1963.
Les positions françaises, comme le souligne Bouamama, vont à l’encontre de l’avis consultatif de la Cour internationale de justice de 1975, ainsi que de la récente décision de la Cour de justice de l’Union européenne de 2024 qui a jugé que les accords commerciaux entre l’UE et le Maroc concernant le Sahara Occidental ont été conclus sans le consentement du peuple sahraoui.
Le pragmatisme économique au détriment des principes
Le podcast révèle également que l’intérêt de la France pour le Maroc est loin d’être désintéressé. Un communiqué de presse de l’Élysée, publié le 30 octobre, met en lumière une série de contrats commerciaux majeurs signés lors de cette visite, notamment pour la construction du TGV Kenitra-Marrakech et la production d’hydrogène vert par Total Énergie. Cette dynamique illustre comment la France, se présentant souvent comme la patrie des droits de l’homme, bafoue des principes fondamentaux en échange de bénéfices économiques.
Les principes algériens face à la duplicité néocoloniale
Contrairement à cette approche opportuniste, l’Algérie s’est toujours positionnée en défenseur des droits des peuples à disposer d’eux-mêmes. Cette prise de position est cohérente avec son propre passé de lutte contre la colonisation et son soutien indéfectible aux causes justes, y compris celle du peuple sahraoui. L’Algérie plaide pour une vérité historique claire et la justice, refusant les demi-mesures et les reconnaissances symboliques que la France utilise parfois pour détourner l’attention des enjeux véritables.
Les mémoires face à la vérité et la justice
Emmanuel Macron, par ses tentatives de réconciliation mémorielle, telles que la reconnaissance au compte-gouttes des crimes de la guerre d’Algérie, s’attache à créer une illusion de progrès sans réelle remise en cause des responsabilités françaises. Comme l’exprime Bouamama, cette stratégie ignore l’essentiel : la justice et les réparations nécessaires. L’Algérie, elle, ne cesse de rappeler que la réconciliation authentique passe par la reconnaissance totale des crimes coloniaux et par des mesures concrètes.
Un appel à la justice, pas seulement à la mémoire
La critique de Bouamama conclut sur la nécessité pour les pays ex-colonisés de continuer à revendiquer non pas seulement la reconnaissance des faits, mais aussi des réparations. Que ce soit au Sahara Occidental, à Mayotte, en Martinique, ou en Kanaky, la logique coloniale reste inscrite dans la politique étrangère française.
Pour approfondir cette analyse critique et découvrir des perspectives plus détaillées sur ce sujet complexe, je vous invite à visionner le podcast complet sur la chaîne Investig’Action : Lien vers le podcast.
Hope&ChaDia