L’histoire semble basculer pour la France en Afrique, et cette transition est marquée par une humiliation retentissante pour Emmanuel Macron. Les récentes annonces du Sénégal et du Tchad de mettre fin à la présence militaire française sur leur sol illustrent une rupture profonde entre Paris et ses anciennes colonies. Cette décision, qui intervient après des décennies d’un partenariat militaire hérité de la colonisation, reflète une volonté claire des pays africains de reprendre le contrôle de leur souveraineté.
Le président sénégalais, Bassirou Diomif, a lancé un coup de semonce en interrogeant les Français : accepteraient-ils une présence militaire étrangère sur leur propre territoire ? Cette question, empreinte de dignité et de logique historique, souligne le déséquilibre dans les relations entre la France et ses partenaires africains. Le massacre de Thiaroye, où des soldats sénégalais ont été abattus pour avoir simplement réclamé leur dû après la Seconde Guerre mondiale, reste une plaie ouverte. Le refus d’Emmanuel Macron de se rendre aux commémorations de cet événement tragique n’a fait que raviver les ressentiments.
De son côté, le Tchad, autrefois perçu comme un pilier stratégique de la présence militaire française en Afrique, a surpris en annonçant la fin de ses accords de coopération militaire avec Paris. La base de N’Djamena, qualifiée de « porte-avions » par les militaires français, sera bientôt une relique du passé. Cette décision marque un tournant historique, mettant en lumière le désir du Tchad de diversifier ses partenariats, notamment en se rapprochant de puissances comme la Russie ou la Chine.
Ces mouvements ne sont pas isolés. Ils participent d’une dynamique globale où les pays du Sud revendiquent leur émancipation des tutelles du Nord. Loin d’être des actes impulsifs, ces décisions sont le fruit d’une réflexion stratégique et d’un contexte géopolitique en pleine mutation. Le rejet croissant du néocolonialisme français dans des pays comme le Mali, le Burkina Faso et le Niger, combiné à l’influence grandissante d’acteurs non occidentaux, crée une nouvelle réalité où la France n’a plus sa place de manière hégémonique.
Un tournant pour la France et l’Afrique
Ce qui frappe, c’est l’inadaptation de l’exécutif français à cette nouvelle donne. Paris semble pris de court, aveuglé par une vision dépassée de ses relations avec l’Afrique. Les annonces du Sénégal et du Tchad mettent à nu une faiblesse stratégique et un manque criant d’anticipation. La posture paternaliste de la France, toujours perçue comme un vestige colonial, devient intenable face à des générations africaines déterminées à écrire leur propre histoire.
L’humiliation est d’autant plus grande que cette double annonce intervient peu après que l’envoyé spécial de Macron a affirmé qu’aucun départ des troupes françaises n’était à l’ordre du jour. Cette rupture simultanée de plusieurs pays francophones illustre une perte d’influence flagrante et marque peut-être la fin de l’aventure militaire française en Afrique.
Pour une analyse plus détaillée, nous vous invitons à consulter le podcast de la chaîne Le Média intitulé « HUMILIATION POUR MACRON ? LE SÉNÉGAL ET LE TCHAD CHASSENT L’ARMÉE FRANÇAISE », qui éclaire davantage sur les enjeux géopolitiques de cette situation inédite.
Hope&Chadia