L’Algérie : Un Rempart Contre la Division et l’Infiltration
Le Proche et le Moyen-Orient sont depuis plus d’un siècle le théâtre de divisions ethniques, religieuses et idéologiques, exacerbées par l’intervention des puissances étrangères. Ce travail de sape, mené par des acteurs internes et externes, a plongé des pays comme la Syrie, le Soudan et l’Irak dans un cycle de conflits interminables. Ces divisions, nourries par le sionisme, l’islamisme politique et les rivalités ethniques, ont fragilisé ces nations au point de les rendre dépendantes des volontés extérieures.
À l’opposé, l’Algérie a su se préserver de ce sort, construisant un modèle de résistance et de stabilité unique dans le monde arabe. Contrairement aux pays du Moyen-Orient, où les interventions étrangères ont divisé les populations et compromis la souveraineté nationale, l’Algérie a refusé de se soumettre aux jeux d’alliance des grandes puissances. Ce refus de l’inféodation est un pilier central de la diplomatie algérienne.
L’indépendance diplomatique : Une posture inébranlable
Depuis la Conférence de Bandung de 1955, où les pays du Tiers-Monde se sont engagés à ne s’aligner ni sur l’Union soviétique ni sur les États-Unis, l’Algérie a constamment défendu la voie du non-alignement. Cette posture lui permet aujourd’hui de mener une politique étrangère indépendante, collaborant avec l’Est et l’Ouest sans jamais devenir un pion dans le grand jeu géopolitique.
Contrairement à la Syrie, qui s’est trouvée fragilisée par sa dépendance à la Russie, l’Algérie a toujours refusé de déléguer sa souveraineté à une puissance étrangère. Cette autonomie lui permet de préserver ses intérêts stratégiques et d’éviter les écueils rencontrés par des pays pris au piège des alliances imposées.
Cette stratégie d’indépendance s’illustre par des partenariats équilibrés avec des acteurs aussi divers que la Chine, la Russie, les États-Unis et les pays de l’Union européenne. Le partenariat algérien ne s’inscrit jamais dans la logique d’une allégeance totale, mais dans celle d’une collaboration mutuellement avantageuse. C’est là l’une des forces principales de l’Algérie, qui se positionne comme un acteur influent sur les scènes africaine, arabe et internationale.
L’armée populaire : Bouclier de la nation et garant de la stabilité
Une autre force majeure de l’Algérie réside dans son armée populaire, qui se distingue par son enracinement au sein de la société civile. Contrairement à d’autres pays du Moyen-Orient, où les armées peuvent être perçues comme des instruments de répression contrôlés par des élites, l’Armée nationale populaire (ANP) algérienne est un acteur central de la stabilité nationale.
Cette armée tire sa légitimité de la Guerre de Libération (1954-1962), où elle a lutté pour l’indépendance du pays face à la colonisation française. Cette légitimité populaire fait de l’ANP un pilier de l’unité nationale, à l’opposé des armées confessionnelles ou des milices communautaires qu’on retrouve dans des pays comme le Liban ou la Syrie.
Par ailleurs, l’ANP joue un rôle actif dans la protection des frontières, en particulier face aux menaces terroristes au Sahel. Là où d’autres pays ont vu leurs armées se fragmenter face aux conflits internes, l’Algérie a su maintenir une discipline et une cohésion remarquables, assurant ainsi la sécurité de ses institutions.
Une 3akida séculaire d’indépendance et de résistance
Au cœur de l’exception algérienne se trouve une “3akida” (doctrine) séculaire de résistance. Cette doctrine est nourrie par l’histoire de lutte contre le colonialisme et par un attachement profond à la souveraineté nationale. L’Algérie ne s’est jamais soumise, ni aux Ottomans, ni aux Français, ni à aucune autre puissance coloniale. Ce passé a forgé une culture d’indépendance farouche, où chaque citoyen se sent responsable de la protection de la nation.
Cette 3akida transcende les institutions étatiques et irrigue l’ensemble du corps social. C’est ce qui explique pourquoi, même dans les périodes de crise, l’Algérie n’a jamais sombré dans la guerre civile, contrairement à la Libye, la Syrie ou l’Irak. Cette résistance s’est manifestée lors des événements de 2019, où le peuple algérien a revendiqué un changement politique par des manifestations pacifiques, sans jamais laisser place au chaos.
Une homogénéité ethnique et religieuse, clé de la stabilité
Contrairement au Moyen-Orient, où les lignes de fracture religieuses et ethniques sont omniprésentes, l’Algérie bénéficie d’une homogénéité religieuse et culturelle qui constitue un atout majeur pour sa stabilité. La quasi-totalité des Algériens sont musulmans sunnites de rite malékite, et les divergences entre Arabophones et Berbérophones (Kabyles, Chaouis, Mozabites, etc.) sont largement dépassées par un sentiment d’unité nationale.
Cette unité culturelle et religieuse empêche les puissances étrangères d’infiltrer la société algérienne en exploitant des divisions internes. Là où les puissances étrangères ont utilisé les chiites au Liban, les kurdes en Irak ou les coptes en Égypte pour semer la division, l’Algérie a su préserver l’unité de son peuple.
De plus, l’Algérie n’a jamais permis l’implantation de bases militaires étrangères sur son sol, contrairement à d’autres États du Maghreb et du Moyen-Orient. Cette posture ferme garantit la préservation de la souveraineté et l’indépendance de la décision nationale.
Le risque marocain et la stratégie algérienne de prévention
L’un des principaux risques sécuritaires pour l’Algérie provient de l’Ouest, où le régime du Makhzen marocain est devenu le vecteur du sionisme dans la région. L’élite dirigeante marocaine, contaminée par des décennies d’infiltration sioniste, représente la menace majeure pour la stabilité de l’Afrique du Nord. Cette infiltration, planifiée sur plusieurs décennies, a pour but de semer la division au sein de la région maghrébine, une région historiquement unie par la langue, la culture et la religion. Consciente de ce danger, l’Algérie a adopté une stratégie de fermeture volontaire de ses frontières avec le Maroc, non pas par esprit de confrontation, mais pour se prémunir contre cette menace stratégique. Ce choix de prudence vise à isoler le régime du Makhzen, tout en évitant toute rupture avec le peuple marocain, victime de cette domination étrangère. L’Algérie, fidèle à sa doctrine de non-ingérence dans les affaires intérieures des peuples, finira par isoler le régime du Makhzen sur la scène régionale et internationale. L’objectif de cette stratégie est clair : encourager le peuple marocain à prendre conscience du péril de que représente ce régime sioniste et à trouver les moyens de s’en libérer, pour que la région de l’Afrique du Nord retrouve son unité naturelle et sa stabilité historique.
Une forteresse d’unité face aux vents de la division
L’Algérie se distingue fondamentalement des pays du Moyen-Orient, où la division, les rivalités ethniques et les interventions étrangères ont engendré des conflits interminables. Par son refus de l’inféodation, son armée populaire, sa 3akida d’indépendance et sa cohésion ethnique et religieuse, l’Algérie est devenue un rempart contre les ingérences étrangères.
Alors que la Syrie s’effondre sous le poids des alliances brisées, l’Algérie maintient sa souveraineté grâce à des partenariats équilibrés et une autonomie stratégique. La leçon à tirer de la chute de la Syrie est simple : seuls les pays indépendants et unis peuvent échapper à la spirale du chaos.
L’Algérie ne joue pas au “Grand Jeu” des puissances, mais le défie en affirmant sa place d’acteur autonome, non aligné, et profondément enraciné dans l’esprit de Bandung. Cette position lui permet de rester à l’écart des conflits qui rongent le Proche et le Moyen-Orient, et de se poser en médiateur dans les crises régionales.
Dans un monde polarisé, l’Algérie montre qu’une autre voie est possible. Une voie de dignité, de résistance et d’indépendance. C’est là sa plus grande richesse, et c’est un modèle pour tous les pays aspirant à une véritable souveraineté. “On ne joue pas avec le feu de la division,” disait un sage algérien. L’Algérie a fait de cette maxime une réalité tangible.
Hope&Chadia
