L’économie algérienne se trouve à un tournant décisif marqué par des réformes structurelles et sectorielles visant à asseoir un modèle de développement économique à la fois résilient et diversifié. Dans un contexte international marqué par des bouleversements géopolitiques, des chocs économiques et des incertitudes, l’Algérie s’inscrit dans une dynamique de transformation à travers des initiatives stratégiques visant à réduire sa dépendance aux hydrocarbures, renforcer la productivité de ses entreprises et diversifier ses exportations.
Contexte international et répercussions sur l’économie algérienne
Le monde traverse une période d’instabilité marquée par des tensions géopolitiques, des risques sanitaires, des changements climatiques et une compétition internationale exacerbée. Ces éléments pèsent lourdement sur l’économie mondiale, entravant la mise en place de politiques budgétaires et monétaires efficaces.
Malgré ce contexte, l’économie algérienne a démontré une résilience remarquable, grâce à une politique de réformes menée ces quatre dernières années. Le pays s’est hissé au troisième rang des économies africaines, derrière l’Afrique du Sud et l’Égypte, avec un PIB estimé à 267 milliards de dollars pour 2024.
Les moteurs de la croissance économique algérienne
- Consommation domestique : Ce secteur a connu une progression de 8 %, stimulée par une hausse du revenu médian des ménages à près de 68 000 dinars, en augmentation de 15 % par rapport à 2023.
- Secteur industriel : La production industrielle a enregistré une progression de 7,5 %, avec un fort impact des sous-secteurs liés à la construction et à la production de clinker, dont les exportations ont atteint 750 millions de dollars en 2024, contre 60 millions en 2019.
- Investissements : Près de 10 000 projets d’investissement ont été enregistrés, avec une hausse de 12 % des investissements en infrastructures de base, de transport et de modernisation des administrations publiques.
- Secteur agricole : L’agriculture a enregistré une progression de 23 %, renforçant la stratégie d’autosuffisance alimentaire, notamment dans le blé dur où l’autonomie est visée à l’horizon 2027.
- Tourisme : En 2023, l’Algérie a accueilli 3,3 millions de touristes, générant 1,6 milliard de dollars de recettes, ce qui renforce l’écotourisme et le tourisme d’affaires.
Réformes stratégiques et perspectives à l’horizon 2025
Les objectifs stratégiques pour 2025 visent à maintenir un taux de croissance à 4,5 %, à renforcer la productivité des entreprises publiques et privées, à améliorer la compétitivité des exportations et à diversifier l’économie pour sortir progressivement de la dépendance aux hydrocarbures.
Les grands projets structurants à l’horizon 2025 incluent :
- Infrastructures ferroviaires : Extension du réseau à 15 000 km de voies ferrées d’ici 2030 pour dynamiser les exportations et le transport de passagers et de marchandises.
- Infrastructures portuaires et aéroportuaires : Modernisation des principaux ports (Alger, Oran, Annaba) et de l’aéroport d’Alger pour accueillir jusqu’à 100 millions de passagers.
- Numérisation et connectivité : Multiplication par deux des connexions à Internet (6 millions de foyers) et augmentation à 1,5 million d’abonnés à la fibre optique FTTH.
- Energies renouvelables : L’Algérie mise sur les énergies renouvelables avec le projet Baladana et la création de nouvelles stations de dessalement d’eau de mer.
- Diversification des exportations : Objectif de devenir premier exportateur mondial de phosphate et d’accroître les exportations de produits agricoles et industriels.
Les risques et défis à venir
Malgré les performances économiques, l’Algérie doit faire face à des défis structurels liés à la maîtrise de l’inflation, la stabilisation du dinar, la réduction de la dépendance aux hydrocarbures et la mobilis ation de financements.
Les tensions géopolitiques constituent un risque majeur, comparable à une nouvelle guerre froide, où les enjeux économiques et financiers sont cruciaux.
Conclusion
L’économie algérienne montre des signes de dynamisme et de transformation. Grâce à une politique de réformes soutenue, l’Algérie ambitionne de devenir la première puissance économique d’Afrique d’ici la fin de la décennie. La diversification économique, l’industrialisation et le développement des infrastructures sont au cœur de cette stratégie. Les perspectives pour 2025 s’annoncent prometteuses, avec des taux de croissance prévus autour de 4,5 % et des projets stratégiques visant à transformer le pays en un acteur économique majeur sur la scène africaine et mondiale.
Pour découvrir la présentation complète, vous pouvez consulter la vidéo disponible sur le lien suivant : Présentation vidéo.
Hope &Chadia