Dans l’histoire récente des pays arabo-musulmans, deux grands fléaux menacent leur stabilité et leur souveraineté : l’islamisme politique et la normalisation avec le sionisme. Ces deux calamités, bien que différentes dans leurs manifestations, convergent dans leur objectif : fracturer les sociétés, détruire les aspirations des peuples et imposer des agendas qui ne leur appartiennent pas. Face à ces défis, une résistance consciente et coordonnée s’impose.
La peste : l’islamisme, un piège atavique
L’islamisme politique s’appuie sur une culture théocratique profondément enracinée dans l’imaginaire collectif. Ce dernier, nourri par des décennies de domination religieuse dans les discours publics, enferme les sociétés dans un cercle vicieux où la démocratie et la modernité sont perçues comme des menaces. Dans ce contexte, le vote en faveur des islamistes ne reflète pas une adhésion rationnelle à leur programme, mais un réflexe culturel, presque instinctif.
Cette culture théocratique agit comme un frein à l’émergence d’une pensée politique moderne. Elle transforme les aspirations des peuples en instruments d’un projet islamiste, souvent au détriment des objectifs initiaux des révoltes populaires. Les despotes, quant à eux, entretiennent ce statu quo, sachant que l’islamisme leur sert à contenir les contestations tout en offrant une alternative contrôlable.
Cependant, cet islamisme, en apparence ancré dans l’authenticité, finit par se détourner de la réalité des peuples. Loin de répondre à leurs besoins, il impose une vision rigide et exclusive qui les isole davantage sur la scène mondiale.
Le choléra : la normalisation avec le sionisme, une soumission totale
À l’opposé de l’islamisme, la normalisation avec le sionisme s’impose comme un autre poison insidieux, affaiblissant les États et trahissant les peuples. Dans plusieurs pays, cette normalisation a engendré des situations catastrophiques. Les États qui ont accepté de plier sous la pression sioniste, tels que les Émirats arabes unis, la Jordanie, le Maroc ou encore l’Égypte, en subissent les conséquences directes.
Dans ces pays, les peuples sont noyés dans la misère économique, sociale et culturelle. En Égypte, les réformes imposées dans le cadre des accords de normalisation ont alourdi le fardeau économique des citoyens, les privant de services de base et accentuant les inégalités. Aux Émirats et en Jordanie, l’influence israélienne est devenue omniprésente, transformant ces pays en annexes politiques et économiques de Tel-Aviv. Le Maroc, pour sa part, voit son appareil étatique infiltré par des intérêts étrangers qui dictent ses choix stratégiques.
Cette situation met en lumière le véritable enjeu de la normalisation : soumettre les États et leurs ressources à un contrôle étranger, tout en annihilant les aspirations des peuples à la souveraineté. La propagande vend cette soumission comme une opportunité de modernisation, alors qu’elle ne fait qu’accroître les disparités et renforcer la dépendance.
Une voie de résistance
Face à ces deux fléaux, la solution réside dans une réponse collective et éclairée. En Algérie, les efforts entrepris depuis 1999, notamment pour moderniser l’État, renforcer l’unité nationale et réduire les dépendances extérieures, ont constitué une base solide pour contrer ces menaces. Ces efforts ont été accélérés par le souffle du Hirak de 2019, qui a insufflé un nouvel élan vers une souveraineté populaire réelle et une revitalisation des valeurs nationales.
Il est essentiel de continuer sur cette lancée, en consolidant les acquis et en adaptant les stratégies aux défis contemporains. Cette dynamique doit être accompagnée d’une vigilance accrue et d’une mobilisation permanente, pour défendre les aspirations légitimes du peuple et préserver son indépendance face aux influences étrangères et aux idéologies rétrogrades.
Le défi est immense, mais l’espoir est réel. Une société consciente et unie peut se protéger de la peste de l’islamisme et du choléra de la normalisation, pour construire un avenir basé sur la justice, la souveraineté et l’indépendance véritable.
Hope&Chadia