Ah, Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères, a décidé de braver la tempête et de se rendre à Alger pour dépasser la crise actuelle. Une belle intention, sauf qu’il a un petit problème : ses propos insultants envers l’Algérie. Résultat ? Silence radio. Nada. Ils ne le calculent même pas. Mais Wallah, on connaît cette manière de faire. On fait attendre, on laisse mijoter, doucement, comme un bon couscous à la vapeur.
Pendant ce temps, la journaliste française, toute éberluée, essaie de comprendre ce mystère algéro-français. Elle n’en revient pas de cet échange qui s’écrit déjà dans les annales de la diplomatie passive-agressive.
Admirez la perle :
“- Ils ne vous ont pas répondu ?
- Pas encore.
- C’est fou ça quand même. Vous êtes le ministre des Affaires étrangères de la France, vous dites « je veux venir », et il n’y a pas de réponse.
- Ça arrive régulièrement, vous savez.
- J’avais la naïveté de penser qu’effectivement, quand on est ministre des Affaires étrangères et qu’on dit « écoutez, je souhaiterais vous rencontrer, qu’on puisse discuter », on trouverait une date dans l’agenda.”
Un ministre des Affaires étrangères réduit à guetter l’équivalent diplomatique des « vu » sur WhatsApp, c’est une scène digne d’un film comique. Entre nous, Jean-Noël, c’est le moment où tu réalises que dans certaines relations, le poids des mots compte autant que les gestes. Ce n’est pas parce qu’on est “la France” qu’on peut balancer des piques, puis espérer être accueilli à bras ouverts. L’Algérie a sorti sa tactique préférée : celle du silence.
Le Syndrome du « One-Two-Trisme »
Et maintenant ? Place au “one-two-trisme”. Vous savez, cette grosse explosion d’ego blessé où la France, piquée au vif, se met à dégainer les classiques :
- « Ils ne respectent pas les codes diplomatiques. »
- « Ce n’est pas digne d’un partenaire historique. »
- Et l’indémodable : « C’est grâce à nous qu’ils existent ! »
On en entend une tous les six mois, mais à chaque fois, c’est plus risible. Ce qui est réellement dangereux, c’est que ce genre de discours, au lieu de calmer les tensions, finit par creuser davantage le fossé. Un fossé où se mêlent incompréhensions historiques, arrogance mal placée et, surtout, une incapacité à comprendre que l’Algérie ne joue plus le rôle d’élève discipliné.
Une leçon (encore une) pour la diplomatie française
Monsieur Barrot aurait tout intérêt à revoir sa méthode. Peut-être qu’au lieu de vouloir “gérer une crise”, il devrait essayer de comprendre pourquoi elle existe en premier lieu. Mais bon, soyons honnêtes : l’humilité n’est pas vraiment le point fort de la diplomatie des macarons, macaroune ou encore macroute de l’hexagone dans ce genre de situation.
En attendant, l’Algérie continue de “ne pas calculer”. Jean-Noël, prends ton mal en patience, et n’oublie pas : dans cette partie, le silence est une réponse en soi. Et il parle plus fort que tous les discours bien écrits.
Hope&ChaDia