L’édition 2025 du prestigieux classement Times Higher Education Impact Rankings a apporté un souffle nouveau au paysage universitaire algérien. Pas moins de 53 universités algériennes y figurent cette année — un record pour le pays, mais aussi pour toute la région du Maghreb et de l’Afrique du Nord. Ce chiffre illustre avec éclat la dynamique actuelle de l’enseignement supérieur en Algérie et sa volonté affirmée de jouer un rôle central dans la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) fixés par l’ONU.
Lancé pour évaluer non seulement l’excellence académique mais aussi l’impact sociétal et environnemental des établissements, ce classement met en avant les universités qui traduisent leur savoir en actions concrètes sur le terrain. À ce jeu-là, l’Algérie s’impose avec une clarté de vision que peu de pays africains peuvent revendiquer aujourd’hui.
Pour la première fois de son histoire, l’Université d’Alger 3 intègre ce classement. Son directeur, le Pr. Khaled Rouaski, n’a pas caché sa joie : dans une déclaration officielle, il adresse ses félicitations à toute la communauté universitaire, saluant les efforts « immenses et fructueux » qui ont conduit à cette reconnaissance internationale. Il souligne que cet accomplissement n’est pas un hasard, mais le fruit d’un travail stratégique, d’une politique volontariste de visibilité, et d’un engagement constant dans la recherche, l’enseignement et les partenariats.
Ce n’est pas une simple victoire symbolique. C’est un signal fort d’ouverture, d’ambition et de transformation du modèle universitaire algérien.
Des universités locales dans un classement mondial
Le classement THE Impact 2025 recense 2 526 universités issues de 130 pays. Il repose sur l’analyse de leurs contributions à travers 17 objectifs concrets, allant de la lutte contre la pauvreté à la transition écologique, en passant par l’inclusion sociale, la qualité de l’enseignement ou encore les partenariats internationaux.
Dans ce palmarès mondial :
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L’Université de Oued Souf (Kasdi Merbah d’Ouargla) décroche la première place au niveau national, rejoignant le cercle prestigieux des 400 meilleures universités au monde.
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Les universités de Khenchela et d’Oum El Bouaghi arrivent ex aequo en deuxième position nationale.
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L’Université de M’sila complète le podium à la troisième place.
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Et l’entrée remarquée de l’Université de Souk Ahras – qui, pour sa première participation, atteint la 4e place nationale – témoigne d’une montée en puissance généralisée.
Là où certaines nations développées s’essoufflent, l’Algérie progresse, lentement mais sûrement, en inscrivant la durabilité au cœur de ses priorités universitaires.
Quand l’université devient actrice du changement social
Ce classement ne se limite pas à mesurer la performance académique. Il récompense des institutions qui assument un rôle actif dans la société, qu’il s’agisse de favoriser l’accès équitable à l’éducation, de renforcer les coopérations locales ou de développer des projets verts.
Le ministre de l’Enseignement supérieur, Kamel Baddari, a félicité les universités classées, soulignant qu’il ne s’agit pas d’un effet de mode, mais bien d’une politique rigoureuse et méthodique fondée sur des critères exigeants.
L’université algérienne n’est plus un sanctuaire isolé. Elle s’inscrit aujourd’hui comme un acteur de la transition socio-économique du pays.
À voir pour mieux comprendre cette dynamique : le classement complet des universités algériennes est disponible ici.
Hope&ChaDia