Home Articles en vedette Petit Importateurs “Cabas” : Ce Que Ne Vous Disent Pas Les Semeurs de Désespoirs

Petit Importateurs “Cabas” : Ce Que Ne Vous Disent Pas Les Semeurs de Désespoirs

by Hope Jzr
0 comment
A+A-
Reset

Hope&ChaDia


Depuis quelques semaines, certains commentateurs dénoncent le décret encadrant l’importation mineure comme un “aveu d’échec”, une légalisation du désordre et une fuite en avant vers l’informel institutionnalisé. Il est important de revenir aux faits, loin des slogans, pour comprendre ce que ce texte change réellement.


Les dispositions clés du décret sont claires et encadrées :

  • Un plafond strict : 1,8 million DA par voyage, maximum deux voyages mensuels.

  • L’obligation d’obtenir une carte d’auto-entrepreneur, de déclarer les importations à l’avance sur une plateforme numérique et de tenir un registre comptable validé par le fisc.

  • Un droit de douane réduit à 5%, avec la traçabilité des fonds utilisés (obligation de disposer d’un compte devises personnel).

  • L’interdiction d’importer des matières premières ou des produits semi-finis, pour éviter la revente déguisée aux industriels.

  • La radiation en cas de fraude, de fausse déclaration ou d’importation de marchandises interdites.

Rien de tout cela n’a à voir avec un abandon des règles ou une “institutionnalisation du chaos”.


On entend beaucoup que ce dispositif serait un “aveu de faillite” de la politique industrielle et commerciale. En réalité, il répond à un constat :

  • L’importation en petite quantité existe depuis des décennies.

  • Les “cabas” remplissent une demande réelle, notamment dans les villes de l’intérieur où l’offre locale est parfois limitée.

  • L’État a choisi de ne plus fermer les yeux, et d’encadrer au lieu de réprimer sans résultat.

Dire que régulariser, c’est échouer, c’est oublier qu’ignorer le phénomène n’a jamais permis de le faire disparaître.


Il faut aussi rappeler que ce décret ne remplace pas une politique industrielle. Il la complète. Car réguler l’importation mineure :

  • Ne signifie pas abandonner le soutien à la production locale.

  • Ne dispense pas de protéger certains secteurs stratégiques.

  • N’empêche pas de renforcer les contrôles de qualité et de conformité.

Au contraire, en sortant ces flux de l’informel, l’État se dote de données fiables : volumes importés, types de produits, circuits de distribution. C’est un préalable indispensable pour bâtir des politiques plus efficaces.


On entend souvent l’argument du “bricolage administratif”. Pourtant :

  • Les plafonds sont précis.

  • La procédure est tracée : inscription, déclaration, contrôle.

  • Les sanctions existent et sont détaillées.

Ce n’est pas un système improvisé ; c’est une tentative d’organiser ce qui, jusqu’ici, fonctionnait sans aucun cadre.


Ailleurs aussi, on encadre les petits importateurs

France : Les micro-entrepreneurs peuvent acheter et revendre des marchandises jusqu’à un certain seuil annuel, sans être obligés d’immatriculer une société classique. Ils bénéficient d’un régime fiscal simplifié et d’une comptabilité allégée.

Turquie : Les “mikro ihracat” permettent aux petits commerçants d’exporter et d’importer avec des formalités réduites, tout en restant soumis à des plafonds précis et à un enregistrement préalable.

Paraguay : Des milliers de commerçants frontaliers utilisent un statut de “micro importateur” qui fixe un montant maximum par transaction et par an. Une taxe forfaitaire remplace les droits de douane classiques, avec une obligation de déclaration simplifiée.


Mon opinion :
Ce décret n’est pas un signe de faiblesse. C’est un choix pragmatique. Plutôt que de faire semblant que l’importation mineure est un simple délit à combattre, on la reconnaît comme une réalité économique et on la fait entrer dans le droit commun.

C’est plus utile que de continuer à multiplier les saisies, les procès-verbaux et les condamnations symboliques qui n’ont jamais assaini le secteur.


Pour les jeunes chômeurs, c’est une opportunité :

  • Se lancer avec un statut clair, une fiscalité connue et une couverture sociale.

  • Ne plus être perçus comme des fraudeurs, mais comme de petits entrepreneurs.

Pour les importateurs informels, c’est la possibilité de sécuriser leurs revenus, d’investir sereinement et de préparer une évolution vers un commerce plus structuré.

Et pour l’économie nationale, c’est un pas vers plus de transparence et plus de recettes fiscales.

Les semeurs de désespoirs crient au désordre officiel. La réalité, c’est qu’encadrer n’est pas capituler. C’est reconnaître que l’Algérie a besoin de solutions concrètes, pas de discours incantatoires. Si l’on veut dépasser la dépendance aux importations, il faudra du temps et du sérieux. En attendant, mieux vaut un commerce petit mais régulier, que des tonnes de marchandises qui passent les frontières sans aucun contrôle.

You may also like

Leave a Comment

Quick Links

À propos de nous

L’idée de créer le site JAZAIRHOPE.ORG est née durant la période du Hirak où l’on a pu observer la prolifération d’une multitude de médias, tous supports confondus, véhiculant des affirmations fallacieuses, et fake news visant à le faire dévier le Hirak de son caractère pacifique et entraîner la nation dans une spirale de violence et de chaos. S’inspirant des principes inscrits dans la Charte du 1er Novembre 1954 et guidé par ses valeurs, JAZAIRHOPE.ORG sera le média de tous les Algériens et Algériennes  patriotes, fiers de leur pays Continent et de sa diversité culturelle. Ce média  portera VOTRE voix.

Qui nous sommes

Hope JZR, fondateur du site et également détenteur de la chaîne youtube éponyme, a réuni autour de son projet une équipe de bénévoles issus du territoire national et de la diaspora, aux profils aussi divers que variés. Un cercle de patriotes qu’il ne tient qu’à vous et à votre enthousiasme d’agrandir. En effet, nous invitons tous les patriotes animés d’une volonté positive et constructive à nous rejoindre dans cette entreprise d’édification de l’Algérie de demain que nous appelons de tous nos vœux. Attachés à la devise   « Du peuple, par le peuple, pour le peuple », nous sommes  convaincus  que votre voix compte et sera entendue.

Ce que nous faisons

Nous œuvrons continuellement et scrupuleusement à procurer au public une information fiable, objective et éminemment positive. Fidèles au credo du fondateur « semer l’espoir », notre ambition est de créer une dynamique suscitant l’enthousiasme et fédératrice de compétences  au service de leur patrie. Sans pour autant verser dans le satisfecit ou l’euphorie béate. Notre site se veut  une plateforme consacrée à la promotion d’une image positive de l’Algérie, nos publications se focalisent essentiellement sur les performances et les réalisations allant dans ce sens. Toutefois cette démarche n’exclut pas de porter un regard critique sur les carences, les échecs ou les difficultés auxquelles font face nos concitoyens dans leur vie quotidienne, mais celle-ci ne peut s’envisager que dans une perspective constructive en y proposant les solutions idoines ou en alertant nos élites pour qu’elles y remédient. Notre seule exigence et notre leitmotiv : positivité,  « constructivité », et espoir.

Notre mission

Notre objectif est de faire de JAZAIRHOPE.ORG le premier média consacré exclusivement à l’information positive, afin de semer l’espoir parmi nos jeunes et moins jeunes et susciter en eux  l’envie de participer à l’essor et au développement de la mère-patrie. L’édification de l’Algérie de demain dont nous rêvons et à laquelle nous aspirons sera une œuvre collective de tous les citoyens jaloux de la grandeur de leur nation et de son rayonnement. Elle sera garante de la préservation de son indépendance et de sa souveraineté et fera honneur aux legs et aux sacrifices de nos valeureux chouhadas. 

© 2023 – Jazair Hope. All Rights Reserved. 

Contact Us At : info@jazairhope.org

Letest Articles