L’Algérie gagne 15 places dans le classement de l’UIT selon l’IDI
ALGER – L’Algérie a gagné 15 places dans le classement de l’Union internationale des télécommunications (UIT) selon l’Indice de développement des technologies de l’information et de la communication (IDI) publié en juin dernier, occupant désormais la 74ᵉ place mondiale, a indiqué mardi un communiqué du ministère de la Poste et des Télécommunications.
L’Algérie Dépasse la Moyenne Mondiale
Le classement de 2025 indique qu’avec un score de 86,1 points, l’Algérie se situe nettement au-dessus de la moyenne mondiale (78 points) ainsi que de la moyenne africaine (56,1 points). Elle figure désormais parmi les premiers pays africains en matière de développement des TIC, se plaçant devant la grande majorité des États du continent. En Afrique, seuls l’Afrique du Sud et Maurice affichent des scores supérieurs, grâce à des investissements prolongés dans la fibre optique et l’accès mobile haut débit.
Dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), l’Algérie se classe également parmi les pays les mieux positionnés. Elle est devancée principalement par les Émirats arabes unis, le Qatar, l’Arabie saoudite et Bahreïn, qui dominent régulièrement les classements grâce à des politiques ambitieuses de transformation numérique et une couverture quasi universelle des réseaux à très haut débit.
Une Progression qui Défie la Taille et Complexité du Territoire
Il convient également de rappeler l’extrême complexité et la vaste étendue géographique de l’Algérie, premier pays d’Afrique et du monde arabe par la superficie, avec des zones montagneuses, des hauts plateaux et un désert qui occupe plus des deux tiers du territoire. À mon avis, cette réalité rend la généralisation des infrastructures numériques particulièrement ambitieuse et coûteuse, contrairement à plusieurs pays qui la devancent dans le classement et dont les conditions sont beaucoup plus simples. Ainsi, les Émirats arabes unis, le Qatar, Bahreïn et Maurice sont des territoires très petits en superficie, parfois essentiellement urbains, ce qui facilite un déploiement rapide et homogène des réseaux. L’Afrique du Sud et l’Arabie saoudite, bien que plus vastes, disposent de reliefs largement plats, réduisant la complexité technique des installations. Beaucoup oublient que relier un village isolé dans le Grand Sud algérien ou couvrir les zones rurales éparses représente un défi logistique majeur. Cet aspect explique en grande partie pourquoi l’effort algérien en matière de développement des TIC mérite d’être considéré comme particulièrement significatif et stratégique.
Le ministère a rappelé que l’indice IDI est l’outil de mesure le plus reconnu au niveau international pour évaluer le développement numérique, à travers des sous-indices comme le taux de raccordement des ménages et l’utilisation efficace d’Internet dans différents domaines à un coût accessible.
Cette progression remarquable, selon le ministère, traduit les résultats concrets de la stratégie nationale conduite par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, en faveur de la modernisation et de la généralisation des technologies de l’information et de la communication sur l’ensemble du territoire.
À mon avis, cet avancement place l’Algérie dans une position de force régionale, dépassant la plupart de ses voisins africains et se rapprochant des standards des pays les plus avancés du monde arabe.
Hope&ChaDia