par Hope & ChaDia
Le monde marche sur la tête. Tandis qu’une experte de l’ONU en droits humains se voit accuser de terrorisme, un ancien chef d’al-Qaïda est blanchi et légitimé. Le contraste est à couper le souffle.
🧨 Francesca Albanese — sanctionnée pour avoir dénoncé un génocide
Francesca Albanese, rapporteure spéciale des Nations unies sur la situation des droits de l’Homme dans les territoires palestiniens occupés, a été placée sous sanctions par les États-Unis le 9 juillet 2025. L’administration américaine l’accuse d’“antisémitisme virulent”, de “soutien au terrorisme” et d’avoir mené une campagne visant à “isoler Israël et ses alliés”.
L’accusation repose essentiellement sur ses rapports critiques sur la guerre à Gaza et ses appels à respecter le droit international. Elle est désormais inscrite sur la liste américaine des personnes spécialement désignées, ce qui signifie la saisie potentielle de ses avoirs et l’interdiction de toute interaction avec les entités américaines.
Dans un message sobre mais puissant, Albanese a réagi en affirmant :
« Je fais ce que mon mandat exige. Si nommer les choses par leur nom est un crime, alors c’est l’ONU qu’il faudra sanctionner. »
Amnesty International, Human Rights Watch et des dizaines d’intellectuels ont exprimé leur solidarité, dénonçant une tentative d’intimidation politique. Mais rien n’y fait. Francesca Albanese, juriste, devient dans certains cercles occidentaux… une “terroriste”.
À mes yeux, c’est le signe que la justice n’est plus une question de principe, mais une question d’allégeance.
🕊️ Abu Mohammad al-Joulani — effacé des listes noires
Dans le même souffle, un autre nom a refait surface. Celui d’Abu Mohammad al-Joulani, alias Ahmed al-Sharaa. Ancien cadre d’al-Qaïda, fondateur de Jabhat al-Nusra, il est aujourd’hui chef de Hayat Tahrir al-Sham (HTS), organisation qui a longtemps semé la terreur dans le nord de la Syrie.
Le 7 juillet 2025, les États-Unis ont officiellement retiré HTS de leur liste des organisations terroristes. La justification ? Favoriser la stabilisation du nord syrien et “ouvrir un canal de dialogue constructif”.
L’ex-ennemi numéro un est désormais un partenaire local. La prime de 10 millions de dollars sur sa tête a été levée. Et plusieurs diplomates américains ont discrètement commencé à nouer des contacts avec lui, selon le New York Times et The Guardian.
Ce même Joulani qui, il y a encore quelques années, appelait au djihad mondial, est aujourd’hui perçu comme un “acteur clé de la transition syrienne”.
Comment un tel retournement est-il possible ? La réponse n’est pas morale, elle est géostratégique.
⚖️ Faut trouver une version augmentee a la citation ”Deux poids, deux mesures”
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Francesca Albanese, universitaire intègre, étiquetée comme ennemie publique pour avoir documenté des crimes.
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Abu Mohammad al-Joulani, ancien chef terroriste, désormais traité comme un interlocuteur de paix.
L’un dénonçait des massacres, l’autre les ordonnait. L’une travaille pour l’ONU, l’autre pour son propre califat. Mais c’est elle que l’on isole, et lui que l’on réhabilite.
Ce n’est pas seulement un paradoxe. C’est un signal inquiétant sur la manière dont l’ordre international est désormais façonné : non par la vérité, mais par les intérêts du moment.
Aujourd’hui, il semble plus risqué de défendre des enfants à Gaza que d’avoir combattu sous la bannière d’al-Qaïda.
Hope & ChaDia
1 comment
Tous les commentaires en arabe des sites arabes du MO sont satisfaits de la situation en Syrie. Ils soutiennent le Frère « Joulani ». La plupart des Syriens résidant à l’étranger ayant fuient leur pays (durant les évènements) sont anti-Bachar
Ceux partis au « moment » des évènements ou « après », qui ne cessent de crier que c’est « pour fuir le dictateur Bachar » (pour la plupart des islamistes), doivent logiquement regagner leur pays maintenant que le « dictateur » ne gouverne plus ! Ils doivent rentrer pour aider leur pays à instaurer la “démocratie et la liberté”, pour leur bien-être et surtout s’engager avec « Joulani » pour combattre Israël qui les provoquent.
Il n’y a désormais aucune autre raison de rester dans les pays qui les ont accueillis temporairement.
Quand on leur suggère cela en leur rappelant leur mantra « on a fui à cause de Assad », ils vous regardent d’une drôle de façon qui trahi leur hypocrisie !
Où sont maintenant les Frères (toutes tendances confondues) qui ne cessaient de combattre Assad par le financement et par leur bavardage dans la presse arabe et occidentale ??
Citons quelques un de la “Coalition nationale des forces de la révolution et de l’opposition syriennes” : Hadi al-Bahra, Abdulmajeed Barakat, Dima Moussa, Haytham Rahmeh,George Sabra, Burhan Ghalioun, Abdel-Basit Seda, Abdulhakim Bachar. etc. etc. etc. etc……
Tous muets ou “disparus”! En effet leur mission de détruire leur pays, la Syrie, est terminée!!