Gaza vit aujourd’hui l’un des moments les plus sensibles de son histoire récente, un moment où se croisent les pressions internationales, les projets américains au sein du Conseil de sécurité, et les tentatives d’imposer une nouvelle tutelle sur le secteur sous le prétexte de « forces internationales » ou « force d’interposition ». Et au cœur de cette bataille politique, la voix de l’Algérie apparaît de nouveau, cette voix qui n’a jamais abandonné la Palestine, pour devenir — comme l’ont dit les factions elles-mêmes — « l’espoir réel de notre peuple ».
Les factions de la résistance palestinienne ont adressé, à travers la chaîne Al-Mayadeen, un appel « sincère et fraternel » à l’Algérie pour qu’elle continue de s’en tenir à ses positions de principe, et pour qu’elle maintienne son refus ferme de toute initiative visant l’identité de Gaza ou tentant d’imposer une occupation sous couverture internationale. Elles ont affirmé que la position historique de l’Algérie représente aujourd’hui le premier rempart contre tout projet ciblant l’identité du secteur ou visant à imposer une nouvelle forme d’occupation sous couvert international. Leur déclaration, publiée sur le site d’Al-Mayadeen, est accessible ici : Hamas, other factions urge Algeria to reject US Gaza forces resolution | Al Mayadeen English
Les factions ont insisté sur le fait que toute intervention étrangère, quelle que soit sa dénomination, constitue « une violation de notre souveraineté nationale et une prolongation des souffrances de notre peuple », affirmant que la véritable voie vers la sécurité commence par la fin de l’occupation, la levée du blocus et le respect de la volonté et des droits du peuple palestinien. Elles ont ainsi appelé tous les pays arabes et musulmans à rejeter clairement toute forme de tutelle ou de force imposée à Gaza.
Ces positions s’inscrivent dans un contexte où les couloirs des Nations unies sont utilisés pour tenter de faire passer un projet de résolution américain prévoyant le déploiement de forces internationales dans le secteur. Un projet qualifié par les factions de « nouvelle tentative d’imposer une forme de l’occupation et de légitimer la tutelle étrangère sur l’avenir de notre cause nationale ». Dans ce cadre, une source dirigeante au sein du Hamas a déclaré à Al-Mayadeen que le peuple palestinien attend fermement la position algérienne, « considérée comme un espoir pour empêcher toute nouvelle tutelle internationale sur Gaza ».
Mais la voix palestinienne ne s’est pas limitée aux communiqués : elle s’est exprimée aussi à travers des messages directs adressés à l’Algérie en ce moment précis. Des voix palestiniennes ont rappelé la date du 15 novembre 1988, jour de la proclamation de l’État palestinien depuis Alger — une « scène fondatrice » qui donne encore aujourd’hui aux Palestiniens le sentiment que l’Algérie est leur foyer politique et diplomatique naturel.
Dans une analyse du contexte diplomatique actuel, le commentaire souligne que Washington tente une nouvelle fois de faire adopter un plan politique sans consultation du peuple palestinien et sans considération pour ses droits. Et comme il a été dit :
« L’Algérie ne fait que porter la voix d’un peuple opprimé, comme elle l’a toujours fait. »
L’Algérie, qui a toujours été aux côtés de la Palestine, affronte aujourd’hui de fortes pressions au sein du Conseil de sécurité, où l’on cherche à imposer une « force de tutelle » sur Gaza sous le nom de « force internationale ». Le commentaire précise que le problème ne réside pas dans le principe même d’une force, mais dans l’identité de ceux qui la dirigeront et dans la finalité réelle de sa présence. Viendra-t-elle protéger les Palestiniens ? Ou instaurer de nouvelles dispositions qui limitent leur droit à l’autodétermination ?
Certaines sources rappellent également que les factions ne rejettent pas toutes les dispositions onusiennes, à condition qu’elles servent la protection du peuple et non la gestion de son avenir, et qu’elles ne soient pas un moyen de donner un visage international à un projet politique américain.
Ces mêmes sources soulignent que la position algérienne, très attendue au Conseil de sécurité, ne représente pas seulement la position d’un État, mais l’extension de la voix d’une nation, et que les Palestiniens la considèrent aujourd’hui comme une barrière empêchant que Gaza soit placée sous « administration internationale » au service des projets américano-israéliens.
En arrière-plan, le commentaire répond aussi aux campagnes de dénigrement ayant tenté de faire croire que « le Hamas n’a pas remercié l’Algérie ». Il affirme clairement que l’Algérie n’est pas dans une position où elle attend des remerciements, et que les Palestiniens ont bien publié des positions saluant l’Algérie et la considérant comme « le dernier espoir » pour empêcher la tutelle étrangère.
Le texte rappelle encore que l’Algérie, durant son mandat au Conseil de sécurité, a été constante dans son soutien à la Palestine, au Sahara occidental et à toutes les causes justes, et qu’elle mène aujourd’hui une nouvelle bataille diplomatique, difficile mais nécessaire.
Au final, les deux textes convergent vers une idée centrale et décisive :
l’Algérie est devenue aujourd’hui le principal repère politique vers lequel se tournent les Palestiniens lorsqu’ils cherchent une voix qui ne plie pas, ne marchande pas et n’a pas peur de dire la vérité.
Cela suffit pour mesurer l’immense responsabilité historique qui repose sur l’Algérie dans les jours à venir au sein du Conseil de sécurité, ainsi que l’ampleur de la confiance que lui accorde le peuple palestinien.
Hope&ChaDia