Un total de 15 jeunes autistes ont obtenu des diplômes délivrés par le Centre de formation professionnelle de Beni Tamou, dans la wilaya de Blida, après avoir un cursus de 6 mois dans des ateliers spécialisés en art décoratif.
Les stagiaires, âgés entre 17 et 28 ans, font partie d’un second groupe formé par l’association Autisme de la wilaya de Blida. Selon son président, la promotion a bénéficié d’un stage spécialisé au centre après la réussite d’une première formation la saison dernière qui comptait 7 stagiaires, inscrits dans le programme de formation professionnelle. Rahal estime que ces jeunes ont besoin d’un véritable accompagnement. Il a mis en avant l’effort de l’association pour les aider à créer des mini-entreprises dans le domaine de leur formation, en collaboration avec la Maison d’Accompagnement affiliée au centre formation Professionnelle qui s’occupe des diplômés. Rahal a souligné que les jeunes autistes n’ont rencontré aucune difficulté lors de la formation. Il a rappelé aussi que l’initiative, une première à l’échelle nationale, a enregistré un franc succès et les jeunes ont montré leurs capacités d’apprentissage et d’intégration. Pour lui, « il s’agit d’une une véritable lueur d’espoir et un soulagement pour leurs parents ». Le responsable s’est dit toutefois « outré » par une instruction qui conteste l’intégration des autistes dans les centres de formation professionnelle destinés uniquement aux personnes aux besoins spécifiques.
« Ces jeunes autistes méritent ces diplômes en raison des efforts qu’ils ont consentis et pour leur capacité à intégrer le monde du travail », proclame t-il. Rahal déplore le fait que les autistes n’aient pas assez de structures spécialisées, qui les prennent en charge et laissent se développer leur savoir faire. Certes, il existe 10 centres pour autistes au niveau national mais ils ne répondent plus des besoins croissants d’intégration et de formation de cette catégorie. « Il faut ouvrir la voie, assurer un accompagnement spécialisé, procéder à un véritable recensement et laisser les autistes investir diverses spécialités », recommande t-il.
Rym Harhoura
horizons.dz