Le ministre des Transports, Aïssa Bekkaï, a déclaré que «le problème d’Air Algérie, ce n’est pas le nombre de travailleurs, mais la mauvaise gestion qui caractérise la compagnie», soulignant qu’aucun employé ne sera licencié.
L’invité de l’émission «Chourouk morning» a expliqué qu’aucun employé ne va être licencié, considérant que les problèmes dont souffre l’entreprise sont dus à la mauvaise gestion».
Le ministère des Transports a donné son accord de principe pour le lancement de 15 projets soumis par des opérateurs privés dans le domaine des transports aérien.
La ligne maritime entre Alger et Nouakchott sera régulière
«La ligne maritime entre Alger et Nouakchott, la capitale mauritanienne, va démarrer entre le 20 et 23 février 2022, et elle sera régulière», a indiqué le ministre.
Cette nouvelle ligne vise à augmenter les exportations algériennes dans le cadre de la zone de libre-échange africaine (Zlecaf), et elle réduira les délais d’exportation vers la Mauritanie à cinq jours, selon les explications fournies par Aïssa Bekkaï.
Le ministre a également affirmé que «cette ligne maritime sera renforcée par une ligne aérienne qui reliera Alger à Nouakchott et sera prolongée sur Dakar, au Sénégal».
Le premier responsable du secteur des transports a souligné que «l’ouverture de cette ligne maritime, qui est la première ligne directe vers l’Afrique, permettra à l’Algérie d’exporter ses différents produits vers le continent africain dans un délai record, et offrira ainsi de meilleures conditions pour préserver les marchandises et les protéger des dommages». Et d’ajouter : «Avec l’expédition des produits algériens à Nouakchott par voie maritime, il est également possible d’utiliser “facilement” des routes terrestres pour livrer les marchandises vers d’autres pays africains, comme le Mali, le Sénégal et d’autres pays de l’Afrique de l’Ouest et même l’Afrique centrale».
A propos des cinq navires algériens bloqués dans les ports en Europe, il y a notamment les navires «Saoura» et «Tamanrasset», retenus en France, les raisons de leur rétention sont liées, selon M. Bekkaï, à des affaires de corruption qui gangrènent la société de transport maritime de passagers, ce qui nous a poussés à apporter des changements de responsables des compagnies maritimes pour améliorer leurs services». Aïssa Bekkaï a indiqué qu’il y avait des intentions malveillantes de vendre le navire Tariq Ibn Ziyad», ajoutant dans le même contexte que «certaines compagnies maritimes sont dans une situation difficile ; à mon arrivée à la tête du ministère des Transports, j’ai trouvé une entreprise de transport maritime qui fonctionnait avec 15 managers et qui payait les salaires avec des prêts bancaires», soulignant que ses services travaillent à introduire des réformes dans les institutions maritimes pour éliminer la mauvaise gestion.
Le ministre a également indiqué qu’il avait donné des instructions pour que les ports fonctionnent 24/24 toutes la semaine», de plus «les ports sont gérés par des sociétés commerciales, et nous travaillons à établir une autorité portuaire pour protéger la propriété». «Nous avons octroyé 11 licences pour le transport maritime de passagers et de marchandises», a-t-il ajouté. Par ailleurs, Aïssa Bekkaï a annoncé que «l’Etat veut renforcer les transports en commun pour réduire les embouteillages». Concernant le transport ferroviaire, le ministre a indiqué que «132 dossiers liés à la mise en œuvre de projets liés au chemin de fer sont à l’étude au niveau du service des transactions». Revenant sur les salaires des travailleurs de la SNTF, Aïssa Bekkaï a indiqué que «la masse salariale de la compagnie nationale des chemins de fer est 4 fois supérieure aux revenus de la SNTF». «Nous espérons que le dialogue l’emportera entre la compagnie ferroviaire et les travailleurs pour mener à bien les réformes nécessaires», précise le ministre.