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Par Farida Belkhiri
La première usine de lait et de farine pour bébé sera opérationnelle dans les semaines à venir afin d’alimenter le marché national en ces produits que notre pays importe au prix fort.
Les importations du lait de bébé en Algérie ont atteint les 130 millions de dollars par an pour couvrir les besoins nationaux estimés à 2.000 tonnes/an (soit 15% des besoins nationaux). Afin d’y remédier et réduire la facture des importations, l’entreprise Achirlait compte créer une usine pour la production de ce produit ainsi que la farine pour bébé, et ce, dans le cadre d’un partenariat avec une entreprise européenne, à savoir la société belge Ninolac S.A. Après la signature d’un contrat de confidentialité au mois de mars dernier, les deux entreprises vont signer ce lundi à Alger un protocole de coopération.
«Avec la société belge, nous allons d’abord importer de la matière première et bénéficier du savoir-faire nécessaire avant de voler de nos propres ailes. Nous allons commencer immédiatement la production, vu que les infrastructures et les équipements de base, implantés à Médéa, sont déjà opérationnels. Nous allons juste procéder à l’extension de nos infrastructures pour l’aménagement d’espaces dédiés au stockage et au conditionnement», explique le gérant d’Achirlait, Mohamed Cherfaoui. Pour commencer, la société importera, en plus de la matière première, du lait pour bébé de type thérapeutique (1re, 2e et 3e âges de qualité et de label européen), à raison de 40 millions de pots/an. Par ailleurs, l’entreprise procédera à la mise en place d’une unité de conditionnement, dotée d’un matériel logistique performant, avec le concours de partenaires européens : Italiens ou Français en l’occurrence et avec lesquels l’entreprise est en négociation. A ce propos, le gérant précise que les négociations, qui sont très avancées dans le cadre de ce projet, permettront de renforcer le taux d’intégration et un transfert technologique graduels. «Ce qui générera une mainmise graduelle sur l’ensemble du processus de production de la filière lait thérapeutique pour nourrissons, tant demandée en Algérie», soutient-il.
Achirlait se donne deux ans, d’après le gérant, pour maîtriser le processus de production du lait et de la farine pour bébé et entamer l’élevage pour assurer la matière première. «Notre personnel sera formé par les Belges qui sont tenus, de par le contrat de confidentialité, de lui fournir l’apprentissage nécessaire. Ainsi, nous n’aurons plus à importer ni le lait et la farine pour bébé ni la matière première. Nous ne serons plus dépendants en ces produits et nous pourvoirons le marché national en produits à 100% locaux», assure-t-il en s’engageant à mettre sur le marché des produits de qualité garantissant aux nourrissons tous les nutriments essentiels en termes de protection contre les infections et de renforcement de leur système immunitaire. Au départ, l’usine compte produire 10.000 tonnes/an de lait pour bébé et 4.000 tonnes/an de farine pour bébé. A court terme (dans deux à trois ans), le volume de la production augmentera pour atteindre les 40.000 tonnes/an de lait pour bébé et les 20.000 tonnes/an de farine pour bébé et dont une partie sera destinée à l’export au niveau du continent africain.
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