Les participants à une conférence sur l’attaque de la poste d’Oran le 5 avril 1949 ont souligné que cet acte héroïque était « une étape décisive dans la lutte contre le colonisateur français ».
Les participants à cette conférence, organisée par l’Université d’Oran « Ahmed Ben Bella », en coordination avec le représentant local de l’Organisation Nationale des Moudjahidines (ONM), à l’occasion du 73ème anniversaire de cette opération, ont souligné que la l’attaque de la poste à Oran par un commando de l’Organisation spéciale a permis l’existence des fonds nécessaires pour financer l’action armée contre le colonialisme français ».
Dans ce contexte, Mohammed Bendjabbour, professeur d’histoire à l’Université d’Oran, a rappelé que les massacres du 8 mai 1945 dans plusieurs villes du pays ont prouvé que l’action armée était la seule option et la voie ultime pour reconquérir l’indépendance nationale.
Il a ajouté que l’attaque contre le bureau de poste était une « action audacieuse et réussie en raison des informations précises fournies par feu Bakhti Nemiche, un employé de ce poste, et de la planification minutieuse de l’opération par feu Ahmed Ben Bella. et Hocine Aït Ahmed ».
L’action leur a permis de récupérer 3,178 millions de francs français, qui ont ensuite été utilisés pour acheter des armes.
Mohamed Belhadj, professeur d’histoire à la même université, s’est exprimé sur la préparation, la planification et la mise en œuvre de cet attentat.
Il a également mentionné les lieux qui ont été le théâtre de la préparation et de l’exécution de l’attentat, notamment une résidence dans l’actuel quartier d’Es-Seddikia, utilisée pendant trois mois pour préparer l’opération.
Zaoui La maison Abdelkader, située dans le quartier populaire des Planteurs, a également servi à loger des militants et quelques acteurs de l’opération, en plus de la résidence de Chahid Hamou Boutlélis, donnant sur le boulevard Mascara où ont été récupérés les fonds de l’opération.
L’académicien Hossam Soraya de la même université a, quant à lui, lu des écrits français sur l’attentat de la poste d’Oran, en s’intéressant notamment au livre « Guerre d’Algérie pour le respect des Algériens » de Benjamin Stora et Renaud de Rochebrune, dans lequel ils rapportent que « l’Organisation secrète avait besoin de fonds pour se préparer à la lutte armée. Et l’opération a permis l’achat de 600 à 700 armes. »
Bakhti Nemiche, Ahmed Ben Bella, Souidani Boudjemaa, Hocine Aït Ahmed, Hammou Boutellis, Belhadj Bouchaïb, Hadj Benalla, Benaoum Benzerga et Mohamed Khider, qui ont été désignés pour transférer les fonds à Alger, ont participé à la planification et à la réalisation de ce en raison de l’immunité dont il bénéficie en tant que député.
Cette conférence s’est tenue en présence de représentants des autorités locales, de la famille révolutionnaire, de représentants de la société civile, d’enfants des auteurs de cette opération, qui se sont félicités de la tenue de cette rencontre, qui a permis de mettre au jour une histoire historique événement de l’histoire contemporaine du pays.