Vingt ans. Il aura fallu deux décennies pour que le basket algérien retrouve la plus haute marche du podium arabe. Vendredi soir à Manama, dans une salle acquise à la cause de l’équipe hôte, Bahreïn, les Verts ont écrit l’une des plus belles pages de leur histoire en s’imposant 70-69, au terme d’un scénario à couper le souffle.
Menés de neuf points à l’entame du dernier quart-temps (48-57), les camarades de Sofiane Briki – magistral avec ses 10 points, 6 rebonds et 6 passes – ont trouvé dans l’adversité une force insoupçonnée. Défense hermétique, transitions éclairs, sang-froid dans les moments décisifs : tout y était pour renverser une rencontre que beaucoup croyaient perdue.
Cette victoire ne couronne pas seulement un match héroïque : elle vient parachever un tournoi parfait. Cinq victoires en cinq matchs avant cette finale, face à des adversaires de taille comme la Tunisie (86-81), les Émirats arabes unis (99-61), le Qatar (92-66) ou encore le Koweït (86-74). L’Algérie est ainsi la seule équipe invaincue de la compétition, un statut qui impose le respect sur la scène arabe.
UN BUT A LA BELAILI
Le symbole est d’autant plus fort que le sélectionneur, Ali Bouziane, était déjà de l’aventure en 2005, mais en tant que joueur. Vingt ans plus tard, il mène une nouvelle génération au sommet, prouvant que le basket algérien a la mémoire longue et le cœur solide.
Avec ce deuxième sacre arabe, l’Algérie ne se contente pas de retrouver la lumière : elle envoie un signal clair à toute la région. Le basket national, souvent relégué à l’ombre du football, est bien vivant et prêt à écrire d’autres chapitres de gloire.
Samedi, face à l’Égypte pour le dernier match, les Verts auront l’occasion de boucler la compétition avec un bilan immaculé. Mais quoi qu’il arrive, l’exploit est déjà gravé dans le marbre : à Manama, l’Algérie a prouvé que la foi, la rigueur et le talent peuvent renverser toutes les montagnes… même celles qui semblent infranchissables.
Hope&ChaDia