Par M. Mansour
L’université algérienne a manifestement progressé vers l’accomplissement des objectifs de sa stratégie de développement en ce qui concerne l’amélioration de son classement au niveau international. Cette avancée significative s’est matérialisée par l’obtention du premier rang au niveau maghrébin, africain et arabe en termes du nombre d’établissements d’enseignement supérieur classés, selon le classement mondial « Times Higher Education: The Young University Rankings 2024 ».
La consécration de l’Algérie en tant que leader régional et continental dans le classement mondial des jeunes universités, plaçant le pays en tête dans la région maghrébine, africaine et arabe, ne peut être sujette à une quelconque interprétation. Ce succès découle d’une politique méthodiquement élaborée, qui a su répondre aux critères essentiels conduisant à une telle performance.
Basé sur l’analyse de 134 millions de citations provenant de plus de 16,5 millions de publications de recherche, ainsi que sur des sondages menés auprès de 68.000 chercheurs, le classement « The Young University Rankings 2024 » a positionné 21 universités algériennes au sommet en Afrique et dans le monde arabe. Cette nette amélioration par rapport aux années précédentes, avec seulement 11 établissements classés en 2023 et 9 en 2022 et 1 en 2018, témoigne de l’engagement continu de l’Algérie envers l’excellence académique.
L’université de Bel-Abbès parmi les meilleures dans le monde
Parmi les universités distinguées figure celle de Sidi Bel-Abbès. Celle-ci a été classée parmi les 500 meilleures au niveau mondial. Cette reconnaissance souligne l’impact et la qualité académique de l’université, résultat des efforts soutenus du secteur de l’enseignement supérieur pour promouvoir les universités algériennes sur le plan mondial.
Dans le communiqué évoquant cet exploit, le ministère de l’enseignement supérieur a mis en avant le fait que ce classement était spécifiquement dédié aux universités établies depuis moins de 50 ans, en soulignant qu’il reflétait « les efforts déployés par le secteur pour améliorer la position des établissements nationaux d’enseignement supérieur dans les différents classements mondiaux et promouvoir leur visibilité à l’échelle internationale ». Les critères stricts d’inclusion ont été clarifiés, excluant les établissements ne proposant pas de programmes de troisième cycle et ceux ayant publié moins de 1000 articles scientifiques entre 2018 et 2022, avec un minimum de 150 articles par an.
De plus, ce classement s’appuie sur plusieurs indicateurs qualitatifs et quantitatifs, comprenant notamment le nombre d’enseignants-chercheurs et d’étudiants, ainsi que la production scientifique et son impact sur les bases de données (Scopus). Il repose également sur l’utilisation de 13 indicateurs de comparaison, les plus inclusifs et équilibrés, répartis sur cinq principaux axes : la qualité de l’enseignement supérieur, la qualité de la recherche scientifique, les citations, l’ouverture internationale et l’impact sur l’industrie.
Les fruits d’une stratégie payante
Pour pouvoir progresser aussi rapidement, l’université algérienne s’est pliée aux mesures audacieuses décidées par les pouvoirs publics ces dernières années. Cette avancée découle donc d’une politique visant à encourager une culture du classement au sein des universités et des institutions de recherche. L’objectif est de se hisser dans divers classements mondiaux et d’acquérir des classifications supplémentaires, telles que la renommée classification de Shanghai, tout en soulignant les variations normatives entre les différentes évaluations selon les domaines.
En outre, une emphase considérable a été mise sur l’encouragement des chercheurs à publier dans des revues prestigieuses, érigeant ainsi ce principe en un pilier de la politique sectorielle et de sa stratégie nationale intégrée. L’accroissement du nombre de publications, avec une attention particulière portée à la qualité des thèses de recherche, a joué un rôle déterminant dans l’amélioration globale du classement des universités algériennes. Dans ce sens, des mécanismes d’incitation sont développés pour stimuler la participation des chercheurs aux revues scientifiques internationales, dans le but de renforcer à la fois la quantité et la qualité des publications, selon les dires du président du comité national pour la promotion visuelle et le classement des établissements d’enseignement universitaire, Hakim Hreik.
Innovation et créativité
Dans le même cadre, les pouvoirs publics ont intensifié leurs efforts pour encourager l’esprit d’innovation et de créativité en mettant la recherche scientifique au service du développement économique. Cela s’est concrétisé notamment par le soutien à la création de startups au sein même des universités. Cette vision sectorielle, qui vise à faire de l’université un acteur clé dans l’économie nationale, a également permis de répondre à l’un des critères essentiels des classements mondiaux, à savoir l’impact sur l’industrie.
lalgerieaujourdhui.dz