Farida Belkhiri
L’Agence nationale de promotion du commerce extérieur Algex a lancé, sur sa page web, un appel aux opérateurs économiques, producteurs et exportateurs nationaux activant dans le secteur du coton et la production agricole et agroalimentaire, de se rapprocher des entreprises portugaises et malaisiennes ayant affiché leur désir d’importer de l’Algérie.
«Une importante société portugaise spécialisée dans la production et la commercialisation des fibres textiles désire importer de l’Algérie du coton et des déchets de coton. Une société internationale de négoce malaisienne souhaite également nouer des relations d’affaires avec des partenaires algériens et importer des produits agroalimentaires et agricoles de l’Algérie», rapporte l’Algex. La société malaisienne, précise l’Algex, réalise d’importantes opérations commerciales à travers le monde dans l’huile de palme, l’alimentation animale, le bois, les engrais et le caoutchouc, notamment. «Cette entreprise reste ouverte à tout partenariat mutuellement bénéfique avec les opérateurs nationaux. Elle est très active en Asie, en Afrique, au Moyen-Orient et en Amérique du Sud», souligne-t-elle. Des opportunités d’affaires à ne pas rater, recommande l’expert en économie, Abdelatif Kerzabi. «Le Portugal est un marché à grand potentiel pour notre pays, car il est connecté à plusieurs autres marchés dans différents pays en Afrique et en Amérique du Sud. Nos opérateurs pourront tirer profit de l’ouverture du Portugal à ces pays et introduire leurs produits dans différents secteurs. Aujourd’hui, quand on parle d’opérations à l’export, on ne vise plus un seul pays, mais plusieurs, voire des continents même. Il faut cibler donc des pays comme le Portugal qui ont accès à plusieurs marchés dans le monde», indique-t-il.
Si le Portugal s’intéresse au marché du coton algérien, poursuit-il, cela signifie que nous avons un grand potentiel dans ce domaine. Rappelons, à ce propos, qu’une feuille de route est en cours d’élaboration au niveau du ministre de l’Industrie dans le but d’encourager et de booster la production nationale de coton. Le secrétaire général de la Fédération textile, cuir et manufacture, Benyoucef Zenati, a assuré que le développement de la culture du coton est réalisable eu égard aux expériences réussies dans ce domaine, à Laghouat et M’sila notamment, et des potentialités en termes de foncier agricole et des nappes d’eau souterraineimportantes dans le sud du pays. Une région, selon lui, où toutes les conditions sont réunies pour réussir la culture du coton.
Pour ce qui est de la Malaise, selon Kerzabi, elle est également une grande consommatrice de coton étant un pays leader mondial dans la production du textile. «Elle est même classée première dans le monde après que la Turquie ait régressé dans ce domaine en raison de la crise économique. Si nous arrivons à attirer des entreprises malaisiennes dans ce domaine notre pays pourra se faire connaître comme producteur de coton en Asie. Ça sera une occasion pour que notre pays se démarque à l’international dans ce domaine», conclut-il, relevant que cela encouragera, par conséquent, le développement de la culture de coton et des autres matières premières textiles.
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