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Diaspora Algérienne : votre argent est-il en sécurité en France ? Deux économistes tirent la sonnette d’alarme

by Hope Jzr
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Depuis plusieurs mois, des signaux d’alerte s’accumulent sur l’état réel de l’économie française. Mais ces derniers jours, deux voix se sont levées avec une intensité inédite : Charles Gave, financier vétéran à la parole libre, et Marc Touati, économiste de référence habitué des plateaux et des institutions.

Ce qui les rassemble ? Un constat sans appel : le modèle économique français s’effondre et l’épargne privée pourrait devenir la variable d’ajustement d’un État en faillite douce. Leur message n’est pas une prophétie, mais une mise en garde documentée — chiffres à l’appui. Et pour la diaspora algérienne en France, souvent précautionneuse, souvent épargnante, parfois propriétaire, le moment est venu de se poser les bonnes questions.

Deux profils, une même alerte

Charles Gave n’est pas un économiste académique. Ancien trader et fondateur du groupe Gavekal, il s’est forgé une réputation d’analyste des marchés au ton brut mais lucide. Il parle le langage des investisseurs, des actifs réels, de l’or et des monnaies qui vacillent.

Marc Touati, président du cabinet ACDEFI, est un économiste de formation classique, plus institutionnel mais tout aussi indépendant. Il vulgarise l’économie avec clarté et multiplie les graphiques choc pour alerter sur ce qu’il appelle “la descente aux enfers budgétaire de la France”.

Quand ces deux profils — parfois opposés dans leurs approches — disent la même chose au même moment, cela mérite qu’on tende l’oreille.

Une dette incontrôlable, un système en bout de course

Selon les chiffres relayés par Touati, la charge d’intérêt de la dette française pourrait atteindre 100 milliards d’euros par an dès 2025, soit plus que le budget du ministère de la Défense. Cette dette n’est plus remboursée : elle est simplement « roulée » d’année en année, au prix de taux d’intérêt de plus en plus élevés.

Et maintenant, même au sein du gouvernement, l’alerte est officiellement lancée. Amélie de Montchalin, ministre des Comptes publics, a déclaré dans Le Journal du Dimanche :
« Nous sommes à la fin d’un système. Si nous ne faisons pas les bons choix, ce seront nos créanciers ou le FMI qui les imposeront. »
Cela ne vient plus de figures dites “complotistes”, mais du cœur même de l’appareil d’État.

L’épargne des Français : prochaine cible ?

C’est là que l’inquiétude devient personnelle. Charles Gave rappelle l’existence de la loi Sapin 2, votée en 2016, qui permet de bloquer temporairement les retraits sur les contrats d’assurance-vie en cas de stress sur les marchés.

Marc Touati souligne quant à lui que plusieurs responsables politiques ont évoqué — parfois en filigrane — l’idée que “l’épargne des Français” pourrait “servir” à stabiliser les finances publiques. Or cette épargne n’est pas un bien public, mais un effort privé, souvent construit au fil d’une vie de travail.

Pour la diaspora algérienne, souvent méfiante vis-à-vis des grandes institutions et soucieuse de transmission patrimoniale, cette menace n’est pas anodine. Il ne s’agit plus d’un risque théorique mais d’une tentation politique grandissante : ponctionner la “matière grasse” disponible, c’est-à-dire l’épargne, pour calmer les marchés.

La situation économique réelle : chute silencieuse

Touati détaille une économie qui se délite :

  • Le nombre de faillites d’entreprises a explosé : +132 % depuis 2020 (hors micro-entreprises).

  • La production industrielle française est revenue à son niveau de 1997, soit un recul de près de 30 ans.

  • Le déficit commercial s’établit à plus de 80 milliards d’euros sur un an, avec des pertes records dans l’automobile, l’agriculture, l’électronique ou le textile.

Charles Gave, lui, dénonce l’illusion boursière : les actions françaises semblent grimper, mais cette “hausse” mesurée en euros est une fausse joie. En or, elles stagnent ou régressent. Ce n’est pas que l’économie va bien, c’est que la monnaie se déprécie.

Un indicateur alternatif : l’indice “Gilets Jaunes”

Face à l’aveuglement statistique, Charles Gave propose un autre thermomètre : l’indice Gilets Jaunes. Celui-ci se fonde sur trois postes vitaux : se nourrir, se chauffer, se loger. Selon cet indicateur, l’inflation réelle vécue par les ménages modestes est bien plus forte que ce qu’annoncent les chiffres officiels. Et cette inflation rogne leur épargne à vitesse accélérée.

Quelles recommandations concrètes pour la diaspora algérienne ?

À défaut de pouvoir réformer l’État, il est encore temps de protéger son patrimoine personnel. Voici, selon les deux économistes, les principaux leviers d’action à envisager immédiatement ou progressivement :

1. Réduire son exposition à la dette publique française

Ne plus investir dans les obligations d’État français, y compris via des produits comme les contrats d’assurance-vie.
En cas de remontée brutale des taux ou de défaut partiel, ce sont ces supports qui seront les plus vulnérables. Mieux vaut s’en détourner dès maintenant.

2. Diversifier hors de l’euro

Marc Touati recommande d’envisager des actifs libellés dans d’autres devises, comme le dollar ou le franc suisse, qui restent des refuges en période d’instabilité.
Charles Gave ajoute que l’or physique — conservé en coffre — demeure un garde-fou contre la perte de valeur monétaire.

Si la monnaie s’effondre, seule la matière a de la mémoire.

3. Penser international, de façon légale

Ouvrir un compte bancaire à l’étranger — dûment déclaré au fisc — est une option prudente. Le Luxembourg, certains pays d’Europe du Nord ou même des néobanques internationales permettent d’y accéder sans conditions excessives.
Ne pas mettre tout à l’étranger, mais au moins une fraction, comme mesure de prudence.

Pour la diaspora algérienne, cette diversification peut également passer par le renforcement de liens économiques avec l’Algérie, dans la mesure où les conditions de sécurité, de transparence et de rentabilité sont réunies.

4. Garder une poche de cash

Dans une économie où tout devient incertain, avoir du cash disponible à domicile ou en compte courant devient stratégique. Cela permet de faire face à une crise bancaire, à un blocage temporaire ou à une mesure de gel sur les comptes.

5. Investir intelligemment, mais prudemment

L’immobilier français reste risqué à court terme (corrections de prix, fiscalité élevée), mais peut redevenir attractif sur le long terme dans des zones bien ciblées.
Le Bitcoin ou les cryptos ? Marc Touati les considère comme trop volatiles pour constituer une protection sérieuse, sauf en très petite proportion.

6. Se former soi-même

Les deux économistes insistent sur ce point : il est urgent que chacun s’approprie les bases de la finance et de la fiscalité personnelle.
Ne plus tout déléguer aveuglément aux banquiers ou aux notaires.
Des ressources simples, en ligne ou dans les livres, permettent de s’informer, d’optimiser ses placements et de se préparer aux décisions à venir.

Hope — Nos recommandations pour la diaspora algérienne

Dans un tel contexte, voici ce que nous recommandons avec sobriété mais fermeté :

  • Gardez autant que possible du cash liquide, chez vous ou sur un compte courant non adossé à des placements à risque. En période de blocage ou de panique bancaire, le cash est roi.

  • Stockez des cartes de courses prépayées dans les enseignes de rennomee où vous faites régulièrement vos achats (supermarchés, drive, vêtements pour enfants, etc.). C’est une façon de “geler” une partie de votre pouvoir d’achat en dehors du système bancaire, et en cas de turbulence, cela peut servir de réserve d’urgence. (Oui, c’est une bonne idée — à condition de ne pas y placer toute votre épargne.)

  • Ouvrez des comptes dans des banques françaises mais situées dans d’autres juridictions (comme BNP Paribas Italie, Société Générale Maroc, ou même en Russie si accessible). Cela permet de rester dans le giron d’un établissement connu, tout en diversifiant juridiquement.
    Bien sûr, il faut vérifier les conditions d’ouverture pour les non-résidents et déclarer ces comptes au fisc français conformément à la loi.

Ce ne sont pas des gestes de peur. Ce sont des gestes de préparation intelligente.

Pour la diaspora : ni panique, ni aveuglement

Ce qui se dessine, ce n’est pas une apocalypse. Mais une transition brutale d’un modèle à bout de souffle vers un nouveau cadre encore flou. Dans cette zone grise, ceux qui auront agi tôt, sans précipitation mais avec lucidité, auront un net avantage.

Pour la diaspora algérienne en France, ce n’est pas la première fois que la prudence et l’anticipation ont servi de bouclier. Entre France et Algérie, entre vigilance fiscale et souci familial, entre épargne cachée et projet immobilier, cette diaspora sait depuis longtemps comment conjuguer plusieurs mondes à la fois.

Aujourd’hui, ce savoir-faire redevient vital.

Hope&ChaDia

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