Dans un climat médiatique parfois agité par les réseaux sociaux, Dr Zohir Bouamama a tenu à remettre les pendules à l’heure face à ce qu’il qualifie de désinformation volontaire et de manipulation flagrante de l’opinion publique.
Il a dénoncé certaines publications qui cherchent à semer la confusion dans l’esprit des Algériens, en insinuant à tort une mobilisation générale imminente, sans fondement constitutionnel ni décision officielle. Ces contenus, selon lui, ne sont ni innocents ni accidentels, mais bien orchestrés dans un but précis.
Dr Bouamama a rappelé que la Constitution algérienne, et comme cela ce fait dans la pluparts des pays du monde, est claire à ce sujet : deux articles, le 99 et le 100, encadrent strictement la possibilité pour le Président de la République, en tant que chef suprême des forces armées, de décréter une mobilisation générale.
Ce processus n’est en aucun cas arbitraire. Il commence par une décision prise en Conseil des ministres, après consultation du Haut Conseil de sécurité, du président du Conseil de la nation et du président de l’Assemblée populaire nationale. Cela reflète la gravité d’une telle décision, qui implique l’ensemble des institutions de l’État.
Quant aux conditions qui peuvent justifier cette mesure, elles sont également bien définies : il s’agit de l’existence d’une agression réelle contre le territoire national, ou d’un danger imminent d’agression. L’Algérie, précise-t-il, reste alignée sur les définitions établies par la Charte des Nations unies et les traités internationaux auxquels elle a adhéré.
Ce que le Conseil des ministres a approuvé récemment n’est pas une mobilisation générale, mais un projet de loi l’encadrant juridiquement. Jusqu’à présent, cette question n’était pas précisée dans un texte de loi organique, ce qui rendait nécessaire de le faire aujourd’hui.
Ce projet ira ensuite devant le Parlement, où il pourra être discuté, amendé et adopté. Il s’agit donc, selon Dr Bouamama, d’un acte de régulation juridique normal, en phase avec les exigences constitutionnelles.
Il a également fustigé ceux qui, notamment chez certains voisins hostiles, dénaturent les faits pour alimenter des narratifs anxiogènes sur l’Algérie. À ses yeux, ce genre de discours vise à miner la stabilité du pays et à semer le doute dans une société qui aspire à la sérénité.
À notre sens, cette mise au point était nécessaire : elle illustre à quel point les institutions algériennes fonctionnent selon un cadre juridique rigoureux, loin des interprétations hasardeuses colportées en ligne.
L’intervention de Dr Zohir Bouamama
Hope&ChaDia