L’Algérie fait parler d’elle sur la scène économique régionale. D’après les communiqués récents du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, le pays affiche des indicateurs au vert : croissance en hausse, comptes extérieurs renforcés et inflation sous contrôle. Ces institutions internationales soulignent les avancées remarquables accomplies par Alger ces dernières années, grâce à des réformes ambitieuses et à une conjoncture pétrolière favorable. Bien sûr, tout n’est pas parfait et d’importants défis se profilent encore à l’horizon. Mais le bilan actuel inspire confiance et enthousiasme, tant il contraste avec les périodes d’incertitude passées. L’économie algérienne semble avoir retrouvé un nouvel élan, porté par des choix stratégiques audacieux et une conjoncture mondiale mieux maîtrisée.
Des progrès qui font la différence
L’année 2023 a marqué un tournant pour l’économie algérienne. Le PIB du pays a augmenté de 4,2 %, une performance qualifiée de « solide » par le FMI. Ce rebond de la croissance est dû à plusieurs facteurs, notamment la reprise de la production d’hydrocarbures et le dynamisme des secteurs hors-pétrole (industrie, construction, services). Signe d’une économie plus robuste, l’Algérie a également enregistré un excédent du compte courant pour la deuxième année consécutive. Des prix internationaux des hydrocarbures élevés ont dopé les exportations et les recettes publiques, renforçant ainsi la position extérieure du pays.
À titre de comparaison, cette croissance algérienne surpasse largement la moyenne de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) hors pays du Golfe, qui tournait autour de 3,2 % en 2023. Elle dépasse également celle des autres économies africaines exportatrices d’hydrocarbures, dont la croissance moyenne était estimée à environ 3,7 %. Autrement dit, l’Algérie a fait mieux que beaucoup de ses pairs – une dynamique positive qui ne passe pas inaperçue sur la scène régionale. Le pays récolte les fruits de sa relance, malgré un contexte mondial encore incertain.
Autre motif de satisfaction, l’inflation est en nette décélération. Le FMI anticipe une décrue de l’inflation dès 2024 grâce à l’apaisement des prix des produits frais. La Banque mondiale souligne que l’inflation est retombée à 4,3 % en glissement annuel sur les neuf premiers mois de 2024, après avoir avoisiné les 9 % l’année précédente. Ce retour à une inflation maîtrisée témoigne de l’impact des mesures monétaires et budgétaires prudentes. Le FMI salue notamment l’adoption de la loi sur la monnaie et le crédit, qui modernise le marché financier et la gouvernance de la banque centrale – un pas décisif pour crédibiliser la lutte contre l’inflation à moyen terme. Voir l’inflation ralentir ainsi est un véritable soulagement, tant pour les ménages que pour les investisseurs.
Parallèlement, les réformes structurelles engagées commencent à porter leurs fruits. Parmi les avancées récentes, on peut citer :
La loi sur l’investissement (2022) : ce cadre rénové offre des incitations fiscales et douanières attrayantes, tout en simplifiant les procédures administratives. L’objectif est clair : attirer davantage de capitaux privés, locaux comme étrangers, pour doper l’appareil productif.
La modernisation du secteur financier : via la loi sur la monnaie et le crédit, renforçant l’indépendance de la Banque centrale et diversifiant les instruments financiers disponibles. Le FMI salue ces efforts pour stimuler l’investissement privé et améliorer la transparence financière.
La digitalisation de l’administration : vaste chantier de numérisation pour rendre l’action publique plus efficace et conviviale. Réduire la bureaucratie et accélérer les projets d’affaires devient une réalité.
Grâce à ces réformes, la croissance pour 2024 devrait rester solide (autour de 3,5 à 4 %) et le court terme s’annonce positif d’après le FMI. Les réserves de change offrent une marge de manœuvre confortable (plus de 16 mois d’importations selon la Banque mondiale). En somme, l’Algérie récolte les dividendes de sa stabilité retrouvée. Ces progrès font la différence et placent le pays sur une trajectoire ascendante, bien au-delà de la moyenne régionale.
Des défis qui appellent à l’action
Malgré ces succès, les défis structurels de l’économie algérienne restent imposants. Le premier d’entre eux est la diversification économique. En 2023, plus de 90 % des exportations provenaient encore du pétrole et du gaz. Les exportations hors-hydrocarbures progressent mais restent marginales (environ 2 % du PIB). Développer d’autres secteurs – industrie, agriculture moderne, services, énergies renouvelables – est crucial pour créer des emplois durables. Le FMI et la Banque mondiale encouragent l’Algérie à « diversifier l’économie » pour assurer une croissance inclusive. Les bases d’une diversification réussie sont posées : il s’agit maintenant de les amplifier.
Un deuxième chantier est la stimulation de l’investissement privé. Malgré le cadre incitatif, les investisseurs étrangers restent prudents. Le FMI note la volonté des autorités de poursuivre les réformes pour soutenir le secteur privé et l’emploi, notamment des jeunes et des femmes. Accroître le rôle du secteur privé signifie aussi repenser le rôle de l’État – un défi sensible mais nécessaire. L’Algérie doit devenir un terrain où il fait bon investir et innover.
Enfin, renforcer la résilience face à la volatilité pétrolière est essentiel. Les cours du pétrole influencent toujours fortement l’économie. Le FMI encourage un rééquilibrage graduel des finances publiques et la consolidation des réserves. Plus globalement, préparer l’après-pétrole via des investissements stratégiques est indispensable. L’Algérie doit “réparer le toit pendant que le soleil brille”.
En conclusion, les progrès notables réalisés – forte croissance, stabilité retrouvée, inflation apaisée et réformes en cours – changent la donne. Les défis identifiés ne sont pas ignorés : diversification, investissement privé, résilience budgétaire sont au cœur des priorités. L’Algérie dispose d’atouts pour réussir cette transformation. Les “progrès qui font la différence” montrent que les réformes portent leurs fruits.
Les “défis qui appellent à l’action” exigeront persévérance et courage, mais ils sont à la mesure des ambitions. En continuant sur cette lancée, l’Algérie peut consolider sa stabilité économique et la traduire en un développement durable. L’élan est là – il convient de le maintenir et de l’amplifier. Avec confiance et action, l’Algérie a toutes les cartes pour réussir.
Hope&ChaDia