Par Salim BENALIA
C’est aujourd’hui, jeudi, que seront signés les contrats portant sur la réalisation des 15 centrales photovoltaïques, relatives au projet de 2000 mégawatts et 1000 mégawatts. Les entreprises attributaires, nationales et étrangères, procéderont au paraphe de contrats autour de ce projet qui entre dans la mise en oeuvre du programme des énergies renouvelables (ENR). C’est ce qu’a annoncé le Pr. Boukhalfa Yaici, Directeur Général du Green Energy Cluster Algeria, sur les ondes de la Radio nationale Alger chaîne 3.
«Cet évènement sonne le top départ pour la réalisation de ces 2900 mégawatts», a-t-il dit en poursuivant que ce mégaprojet qui sera réparti sur une douzaine de wilayas, avec des puissances unitaires variant entre 80 à 220 mégawatts, permettra à Sonelgaz de jouer pleinement son rôle dans la transition énergétique, et ce, a-t-il fait savoir en passant de l’utilisation presque à 100% de l’électricité à base de gaz naturel vers l’énergie solaire; ce qui se fera à partir du programme des 15000 mégawatts».
L’invité de l’émission matinale de la Radio nationale a annoncé d’autres projets pour les tout prochains mois. Selon Yaici, l’engouement des entreprises algériennes pour les ENR est cette fois manifeste, contrairement à ce qui était constaté en 2023, lorsque le premier avis d’appel d’offres avait été lancé. Et d’expliquer que cette implication inédite se traduit comme suit: «Sur les 19 contrats, près de 42% des réalisations seront pris en charge par des entreprises algériennes sinon en partenariat avec des entreprises étrangères». Il a également révélé que «le taux d’intégration fixé à 35% sera largement dépassé dans les différents contrats qui seront signés demain jeudi. On espère que la mise en oeuvre de ces projets va renforcer le contenu local et l’intégration nationale». Selon lui, le projet qui sera financé à 100% par l’Algérie, contribuera à concrétiser de grandes ambitions affichées principalement dans l’agriculture. Pareil projet gagnerait à être ouvert à des financements internationaux. Notamment via le partenariat public-privé ou via les investissements directs étrangers (IDE) afin de booster cette transition énergétique,
laquelle a un coût». Quant à l’usage de cette nouvelle énergie, Yaici estime que «l’Algérie a toujours affiché ses ambitions, principalement dans le secteur agricole avec 1,2 million d’ hectares à développer, notamment dans le sud du pays et les Hauts-Plateaux. Et de rappeler que 60% des exploitations agricoles de grandes capacités seront implantés dans des sites éloignés du réseau. «D’où la nécessité de se rapprocher de ces exploitations pour leur installer soit du solaire ou encore les mettre sous alimentation en hybride», a-t-il dit.
Les ENR et ce projet en particulier sont un gisement pour l’emploi. A poursuivi Yaici qui a estimé à 10000 le nombre d’emplois qui seront créés pour la réalisation et la mise en place de ces grandes installations.
Il est spécifié dans le cahier des charges portant réalisation de ces installations, l’obligation de recruter la main-d’oeuvre algérienne. Sauf exception, a-t-il encore précisé. Selon Yaici et en termes d’emplois, ces projets permettront de créer, dès la phase de réalisation (entre 8 et 22 mois), des opportunités pour des entreprises nationales.
L’Expression: Nationale – Top départ pour 3000 mégawatts (lexpressiondz.com)