Par Hocine Neffah / lexpressiondz.com
L’ancrage de la Mémoire nationale chez les jeunes doit échapper à toutes contraintes idéologiques.
Le ministre de l’Éducation nationale, Abdelhakim Belaâbed, a déclaré que «l’École joue un rôle primordial en matière d’enseignement de l’histoire et d’ancrage de la?Mémoire nationale chez les jeunes générations, à travers les programmes scolaires dédiés à forger leur personnalité». a-t-il souligné. C’est très important de soulever la question de l’enseignement de l’histoire et les méthodes qui doivent être adoptées afin de former l’enfant qui est appelé à devenir un adulte, selon les normes qui viennent d’être soutenues par les grandes instances scientifiques et pédagogiques spécialisées dans l’enseignement de l’histoire chez l’enfant.
L’Histoire constitue le socle de toutes les questions en rapport avec le mouvement perpétuel des sociétés et leurs identités propres.
Enseigner l’Histoire et renforcer le lien et l’attachement avec la Mémoire nationale d’un peuple, sont des épreuves des plus dures et une entreprise qui demande plus de vigilance et de rigueur.
Le ministre Abdelhakim Belaâbed doit être sûrement entouré par des conseillers qui savent ce que constitue comme enjeu l’enseignement de l’histoire aux enfants. Ce qui implique que le travail sur la question pédagogique est éminemment important et sensible. L’histoire et son enseignement dans les établissements scolaires exigent que les pouvoirs publics s’intéressent en premier lieu à la formation des historiens-chercheurs en la matière.
Cela demande qu’il y ait une volonté politique afin de rompre avec les clichés qui ont été érigés comme repères de la vérité historique sur les questions très sensibles en termes d’événements ou de situations historiques en rapport avec l’histoire du peuple algérien dans tous les domaines et l’histoire de son État depuis l’indépendance à nos jours. Abdelhakim Belaâbed a fait connaître à ce propos que «l’école algérienne oeuvre à la promotion et l’enseignement de l’histoire aux jeunes générations. L’ancrage de la Mémoire nationale chez ces jeunes générations leur permettra de promouvoir, en permanence, le sens du patriotisme, du respect des symboles de la Révolution, outre la préservation de la mémoire des Chouhada et de la dignité des Moudjahidine», a-t-il rappelé.
La promotion de l’histoire et l’ancrage de la Mémoire nationale chez les jeunes doivent être entamés d’une manière libre et en dehors de toutes les contraintes politiques et idéologiques. C’est aux historiens-chercheurs de mettre en place une esquisse, voire une ébauche pour une pédagogie qui puisse répondre à l’urgence de l’enseignement de l’histoire à l’école selon les nouvelles techniques et méthodes modernes en rupture totale avec les anciennes méthodes dont le monolithisme et l’idéologisation extrême des valeurs et des symboles de l’histoire et la mémoire commune du peuple.
Le ministre de l’Éducation nationale, Abdelhakim Belaâbed, a souligné en la matière que la tutelle «vise la consécration des nobles valeurs novembristes», précisant que «l’Algérie avait fait de la préservation de la Mémoire nationale un devoir national sacré», a-t-il estimé.
La connaissance des monuments de l’histoire et de la Mémoire nationale par les générations montantes est devenue une nécessité et une urgence qui sont prises en charge par les experts du ministère de l’Éducation nationale via son Conseil national des programmes.
Ce conseil composé de «d’enseignants-chercheurs, d’inspecteurs spécialisés et d’experts en Éducation, s’attèlle à revoir et à réviser les programmes d’enseignement selon un plan bien étudié», rappelle-t-on.
La nouvelle approche de l’enseignement de l’histoire à l’école doit s’imprégner des dernières expériences qu’avaient connues d’autres nations en la matière afin de tirer profit des critiques émises à l’égard des pratiques précédentes et d’engager des réformes plus qualitatives et profondes quant à la mise en oeuvre d’une nouvelle conception pédagogique à même d’enseigner l’histoire d’une manière scientifique, dépouillée de l’esprit politicien et de la récupération idéologique.