Ferhat Abbas, décédé il y a 37 ans, comptait “parmi les figures auxquelles l’occupant français, particulièrement le général Charles de Gaulle, vouait une grande haine au regard de ses idées politiques et sa capacité à convaincre aux niveaux interne et extérieur”, a souligné Maaza Azzedine, de l’université Mohamed-Seddik- Benyahia de Jijel, lors d’une journée commémorant le 37e anniversaire de la mort du premier président du GPRA.
De son côté, Daoud Boukelmoun, président du Conseil scientifique et technique du Musée du moudjahid, a considéré qu’ “outre le fait d’être un révolutionnaire, ce moudjahid était un penseur et un philosophe, mais aussi un nationaliste et un patriote convaincu”. Une exposition de photographies sur le parcours et le combat de Ferhat Abbas ainsi que des livres qu’il a publiés et des livres qui lui ont été consacrés a été organisée à l’occasion.
Ferhat Abbas est né en 1899 à Jijel. Il a été le fondateur de l’Union démocratique du manifeste algérien (UDMA), puis membre du Front de libération nationale (FLN) au cours de la Guerre de libération nationale contre l’occupant français, avant d’être président du premier GPRA de 1958 à 1961. Président de l’Assemblée nationale constituante après l’indépendance, il est mort le 24 décembre 1985.
Un documentaire sur le parcours de ce moudjahid, intitulé Ferhat Abbas lumière de pensée, de militantisme et de combat, a été projeté à l’occasion, avant la distinction de membres de sa famille. L’occasion a donné lieu à la remise de procès-verbaux d’installation à 45 jeunes contractuels des deux dispositifs d’aide à l’insertion professionnelle et sociale dans des postes à la Direction des moudjahidine et des ayant droits et à l’unité de l’Algérienne des eaux de Jijel.
El moudjahid, 24 décembre 2022