Là où la culture et l’art jaillissent, la brume de la haine se dissipe et cède sa place à la coexistence et au vivre-ensemble en formant de solides bases pour la construction de nouveaux ponts entre les populations du monde. C’est l’objectif de Fest-DZ, festival de l’art et de la culture algérienne, accueilli par la ville de Londres depuis hier et qui s’étalera jusqu’au 29 du mois courant. Un événement dédié à la promotion de la culture algérienne devant un public londonien de différentes nationalités afin de lui faire découvrir un patrimoine à la fois riche et diversifié puisé du terroir.
Organisé par l’association Culturama en collaboration avec l’association PACT (The Professional Algerian Connections and Talent Network in the UK) Fest-DZ présente un programme varié allant de la musique au 7e art, en passant par le théâtre, la littérature, suivie par des conférences/débats, ateliers de danses… pour finir avec une dégustation des saveurs de la gastronomie algérienne sous les chants des Beatles d’Algérie, le groupe Raïna Raï. L’événement bénéficie du soutien d’Art Council England et du British Council. «Nous nous concentrons sur le thème de la culture algérienne contemporaine, une culture largement consommée, pourtant si peu connue en Angleterre, d’où la naissance de cette idée de rendre cette culture omniprésente et plus courante», affirment les organisateurs de l’événement.
L’événement a commencé hier à Chelsea, avec la présentation exclusive de l’adaptation théâtrale du roman Le Mirage, de Chafik Zerrouki, par Imène Menad, en collaboration avec le théâtre Bahatha. Une histoire qui raconte le parcours d’une jeune fille qui a pris la mer en quête d’un meilleur avenir en mettant sous les lumières les défis des migrants qui naviguent entre espoirs et désillusions. Une belle entame pour montrer l’attachement de la diaspora à leur pays d’origine. Autrement dit, quitter sa terre ne signifie jamais la perte de repères. C’est d’ailleurs de cet enracinement qu’a germé l’idée de Fest-DZ qui vise à remettre sur la scène la culture algérienne. Pour ce qui est du programme d’aujourd’hui, il sera marqué par l’animation d’une conférence débat «L’Orient-Express : prochain arrêt, Algérie», animée Nada Koreich de Fashion Libération collective, qui s’intéresse à la mode algérienne et son héritage, en nous menant dans «un voyage pour récupérer notre identité de Bimo à Selcto à Louis Vuitton» et qui sera suivi dans la soirée par un gala animée par le groupe Tizi Fun. Plusieurs rencontres seront également au menu au long de la semaine avec la présentation d’un documentaire inédit de la réalisatrice suédoise Brita Landoff qui s’est intéressée à la musique raï.
Comme parler de la musique sans la danse n’a aucun sens, des ateliers de danses folkloriques dirigés par Hayet Amar sont au programme, et ce, avant la clôture du festival avec un gala de Raïna Raï. La première au Royaume-Uni pour les Beatles d’Algérie.