Hope&ChaDia
Du 14 au 28 juin 2025, Constantine redevient Cirta. Pas seulement par le nom, mais par l’âme. Pendant deux semaines, Aïn Abid accueillera le premier Festival Équestre de Cirta, une célébration de la tradition, du cheval, de l’art et de l’humain. Une Algérie en mouvement qui ne renie rien de ses racines.
Ce festival, sous l’égide de la Fédération Équestre Algérienne, ne se contente pas d’exhiber la beauté du cheval. Il orchestre une véritable symphonie où la Fantasia, le saut d’obstacles, le tent pegging, le dressage et l’endurance s’alternent avec des activités sociales telles que l’équithérapie, des ateliers d’artisanat, et des initiatives pour l’inclusion sociale.
C’est une tentative rare et inspirante de conjuguer le patrimoine vivant au présent inclusif. Ce n’est pas une simple vitrine : c’est une scène. Le cheval y est messager, le cavalier, conteur, et la terre de Constantine, mémoire.
Il faut dire que le choix de Constantine n’est pas anodin. L’ancienne Cirta, capitale numide avant d’être rebaptisée Constantina sous l’Empire romain, a toujours été un point d’équilibre entre le prestige historique et la vitalité contemporaine. En ramenant le cheval au cœur de la ville, c’est toute l’histoire de l’Algérie, de Massinissa à aujourd’hui, qui se remet au galop.
Mais l’originalité du Festival ne réside pas uniquement dans les performances sportives ou culturelles. Ce qui frappe, c’est l’ambition de tisser du lien : entre les générations, entre les régions, entre les disciplines. Voir un cavalier de dressage aux côtés d’un chevalier de Fantasia, c’est voir l’Algérie elle-même dans sa diversité fière et apaisée.
J’estime que cette première édition sera un test grandeur nature : est-il encore possible de créer un événement qui fédère, élève, soigne, et raconte sans diviser ? Si la réponse est oui, alors le Festival de Cirta pourrait devenir un rendez-vous incontournable, non seulement pour les passionnés de cheval, mais pour tous ceux qui cherchent une Algérie digne et debout.
Car sous les hennissements des chevaux et les applaudissements des foules, ce que l’on entend aussi… c’est une identité qui refuse de se taire. Une culture qui ne s’archive pas. Un peuple qui continue de célébrer le vivant, sur sa terre, avec ses forces.
📍 Rendez-vous à Aïn Abid, du 14 au 28 juin. Là où Cirta galope encore.