Mohamed OUANEZAR/ L’Expression: Nationale – Quelles mesures d’incitation? (lexpressiondz.com)
Le financement des start-up revient au- devant de la scène, suite aux récentes orientations du président de la République, lors du Conseil des ministres de dimanche dernier. Tebboune qui reste très attaché au développement de ce type d’entreprises, chez les jeunes porteurs de projets et à la promotion des jeunes talents, vient d’enjoindre au gouvernement de prendre de nouvelles mesures dans ce volet. En effet, le président de la République a tenu à rassurer quant à la poursuite et la pérennité du soutien des start-up, notamment celles qui ont connu une évolution remarquable, au cours des dernières années. La nouveauté, dans ces dernières directives du Président, étant l’implication du secteur privé dans cette dynamique de développement des start-up moyennant, vraisemblablement, des facilitations et des mesures d’incitations. Toutefois, le président Tebboune a enjoint le gouvernement et les responsables du secteur de miser davantage sur les aspects qualitatifs, pour faire émerger les domaines liés à la science et aux technologies. «La prochaine étape est celle de la qualité et non de la quantité, en ce sens que le domaine des start-up est celui de l’économie de la connaissance, de l’intelligence et de l’efficacité économique», note le communiqué de la présidence de la République. L’autre aspect important qui a été souligné par le Président, c’est que «le financement de ces entreprises doit cibler les jeunes et tenir compte du type de projets créés», conclut le communiqué. Il s’agit là d’une nouvelle phase dans le programme pionnier lancé par le président de la République, en vue de favoriser l’émergence d’une économie du savoir et un développement national des technologies et des sciences, comme vecteurs de l’économie et de la croissance. Depuis, un nombre important de start-up, correspondant à des projets ambitieux, a éclos dans différentes disciplines scientifiques, technologiques et économiques boostées, en cela, par les nombreuses mesures d’incitation et de facilitation, en faveur des porteurs de projets. Bien que limité et insuffisant, le financement des start-up a permis l’émergence d’un nombre important de ce type de microentreprises, générant des acquis assez importants et dévoilant la face cachée d’un monde susceptible de drainer une valeur ajoutée insoupçonnée. À l’écoute de tout ce qui se passe dans le monde des start-up, Tebboune a enjoint, à plusieurs reprises, les responsables du secteur à revoir leurs copies et à rectifier le tir. L’implication active de l’université dans le programme de développement et de promotion des start-up a fini, par donner ses fruits sur le terrain, avec une multiplication du nombre de start-up créées, d’incubateurs et d’accélérateurs mis en place, d’encadrement et de mise en relation avec les patrons d’entreprises et le monde des investisseurs. Seulement voilà, les responsables du secteur ont été pris de cours, faute d’anticipation, par l’absence de certaines conditions pour favoriser le développement et l’expansion des start-up sur le terrain. Cela, à commencer par l’écosystème dans lequel évoluaient ces jeunes start-up, le concept étant nouveau dans les us économiques et le monde des affaires en Algérie, bien que l’industrie algérienne attende toujours d’intégrer la digitalisation 5.0. Faut-il le répéter, les start-up algériennes n’arrivent pas à effectuer des levées de fonds dans le pays, alors qu’elles restent très prisées à l’extérieur où elles arrivent à faire des tours de table en millions de dollars en Europe, en Amérique et ailleurs. Dans ce cas de figure, ce sont des start-up algériennes qui n’apportent aucune valeur ajoutée pour le pays et son économie, puisqu’elles s’expatrient ailleurs où elles continuent d’exercer et de payer les impôts et apporter le développement. En tout cas, ces mesures présidentielles semblent concourir à réunir les conditions optimales d’un environnement idéal pour une envolée significative des start-up et des projets innovants. Nous l’avons constaté, à différentes occasions, le programme des start-up a permis de lever le voile sur des projets innovants et stratégiques très ambitieux, tels que les modules de satellites, les différentes applications technologiques entrant dans l’industrie, l’agriculture et même la santé, etc.