C’est avec un chouïa d’ironie que j’ai eu souvent droit à une question bien réfléchie : Pourquoi l’Algérie ?
Qu’est-ce qui justifie ma prédilection pour un pays qui n’est pas le mien mais que je m’approprie sans le moindre souci ?
Je vais y répondre sans parcimonie.
Primo : parce que je considère comme certains révolutionnaires que l’Algérie est la patrie des sans patrie… C’est un bruit qui a couru jadis et naguère, juste après la guerre d’Algérie, on disait que les chrétiens avaient Rome pour creuser, les juifs Jérusalem pour semer, les musulmans la Mecque pour récolter… Et qu’il ne restait pour les assoiffés de Justice, que l’Algérie… même si ses enfants ne sont pas les plus rassasiés. C’est la terre des révolutionnaires.
Secundo : parce que je considère que cette terre a souffert plus que de raison de la colonisation… ses enfants ont été très longtemps privés d’air et de lumière… leurs parents humiliés, offensés et torturés par une force étrangère qui a tout fait pour les réduire en poussière.
L’Algérie a su se taire avec la ferme volonté de se refaire. Parce qu’elle est fière et sa fierté est révolutionnaire.
Tertio : parce que je considère que c’est la seule nation qui demeure solidaire de ses frères Palestiniens. Il n’y a plus qu’en Algérie où l’on se dit que la Palestine appartient et n’appartient qu’aux Palestinien… on y croit dur comme fer et on refuse tout lien matériel et spirituel avec Israël. Parce que l’Algérie n’a pas d’autres amis que la Justice, pas d’autres ennemis que l’injustice. C’est le même imbroglio qui l’a poussé à défendre le Front du Polisario… même si certains n’en croient pas un mot.
Conclusion sans illusion : parce que je considère en mon âme et conscience d’enfant de France, que le monde d’aujourd’hui est pus que jamais au service du vice et du caprice, il n’y a plus personne pour jouer les bons offices, excepté l’Algérien… nom propre et nom commun porté par quelqu’un dont on voudrait serrer la main… me disait un Cisjordanien.
