L’entreprise publique des fonderies d’Algérie (Fondal), filiale du groupe Imetal, a officiellement réceptionné hier l’usine Gloviz (Kia) de Batna, opération qui entre dans le cadre de la récupération des biens confisqués par l’Etat et versés au domaine public.
L’usine Gloviz (Kia) de Batna fait partie des 23 unités industrielles relevant du secteur de l’industrie, reprises dans le cadre de l’opération de récupération des biens spoliés.
La cérémonie de signature des procès-verbaux entre la direction des domaines de la wilaya de Batna et la direction de l’entreprise Fondal pour la remise de l’ex-usine de montage de voitures Kia (dans la commune de Djerma) et du port sec en dépendant, situé dans la commune de Sériana, a été conclue par les premiers responsables des deux entités, à savoir Abdelghani Fassi et Noureddine Salhi, en présence du wali de Batna.
«L’usine Kia de Batna gardera sa vocation de montage de véhicules»
Le directeur général de Fondal assurera, à l’issue de la cérémonie, que «l’usine Gloviz-Kia de Batna gardera sa vocation de montage de véhicules, conformément aux recommandations du ministre de l’industrie». Il en sera de même pour la main-d’œuvre qui y travaillait. Noureddine Salhi précisera qu’«une fois l’inventaire finalisé, nous procéderons à la convocation des 1600 employés afin de relancer l’activité dans les plus brefs délais».
Convaincu que cette usine présente une valeur ajoutée pour l’industrie algérienne, le responsable de Fondal a affirmé que «des efforts seront faits pour hâter sa remise en marche dans les plus proches délais, surtout que la majorité de ses installations et équipements se trouve en très bon état, afin de soutenir l’économie locale et nationale».
Mais avant cela, «la société procédera à une évaluation complète et exhaustive de son état». Le site qui est considéré comme l’un des fleurons de l’industrie automobile algérienne est équipé de machines et de robots importés de Corée du Sud, pratiquement une chaîne de production complète.
Aoun épaté par les usines Gloviz-Kia et GMI-Hyundai de Batna
Lors de la visite qu’il avait effectuée le 14 janvier dernier dans la wilaya de Batna, le ministre de l’industrie et de la production pharmaceutique avait marqué une halte au niveau des usines de GMI et Gloviz qui se trouvent à l’arrêt depuis 2019.
La première, GMI (Global Motors Industries) qui assemblait les camions et bus de la marque coréenne Hyundai selon le modèle industriel Full CKD et qui devra être affectée à une entreprise publique dans les prochains jours, est dotée d’installations de forgeage et de l’atelier peinture, en plus d’une unité de forge prête à fabriquer les éléments métalliques qui composent le véhicule. Pour l’unité Gloviz de véhicules de tourisme et utilitaires légers Kia, le ministre avait ordonné de procéder de toute urgence au test des machines et équipements présents dans l’usine. Ali Aoun avait également donné des instructions pour accompagner les responsables de l’usine pour garantir la reprise de son exploitation dans les six prochains mois, chargeant une commission ministérielle pour se rendre, dès la semaine suivante à Batna, pour s’enquérir des tenants et aboutissants en rapport avec les blocages ayant empêché l’achèvement de certaines réalisations de l’usine et leur homologation par les organismes spécialisés.
Quelle marque pour l’usine Gloviz de Batna ?
Sur la marque qui reprendra la production au niveau de l’usine Gloviz-Kia, les responsables resteront vagues. Le président du secrétariat technique pour le suivi du dossier des véhicules et directeur de l’intelligence économique au ministère de l’industrie et de la production pharmaceutique avait indiqué au forum El Moudjahid que le groupe Hyundai (Hyundai et Kia), parmi d’autres, aurait manifesté son intention d’implanter une industrie automobile en Algérie, sachant que Global Groupe, qui était le propriétaire de l’usine Gloviz (pour véhicules de tourisme et utilitaires Kia) et de GMI (pour les camions et bus Hyundai) avait signé des accords de partenariat avec ces deux constructeurs. Et même l’ambassadeur de Corée du Sud a récemment rappelé l’intérêt porté par les constructeurs de son pays (Hyundai et Kia) pour la fabrication automobile en Algérie. Pour rappel, plus de 14 milliards de dinars ont été investis pour la réalisation de cette infrastructure qui assemblait les Kia Picanto, Rio, Cerato, Sportage, Sorento et K2500.
Brahim Aziez
1 comment
Il serai judicieux aux autorités après avoir remis ces infrastructures en fonctionnement, de les vendre au plus offrant. Il y a assez de société nationale, de plus l’État a besoin de cash. Et enfin, cela permet d’augmenter la part du privée dans l’industrie. Et ce n’est pas la Chine communiste qui nous mentirait.