Des marques de véhicules touristiques et utilitaires, notamment asiatiques, annoncent leur grand retour sur le marché automobile national. Qu’il s’agisse de modèles de luxe comme ceux portant logo de la marque premium Exeed, ou de berlines de constructeurs généralistes tels que Hyundai, l’on s’attend à ce que l’offre de produits s’étoffe au cours des tout prochains mois. Dans la cohorte d’annonce concernant ce come-back des constructeurs, le segment poids lourd n’est pas en reste. À ce titre, l’on avise de l’ouverture imminente de la succursale de la marque chinoise de poids lourds, Shacman.
En outre, le géant chinois Higer spécialisé dans la production de bus compte bientôt retrouver ses marques en Algérie, d’ailleurs il entend acter son retour par un projet d’usine sur le sol algérien. L’on indique à ce titre que cette dernière lancera ses activités en septembre 2024. À l’instar de Cherry qui s’est engagé à transférer les dernières technologies de l’industrie automobile, le premier constructeur automobile sud-coréen, Hyundai, sera bientôt en Algérie, où, son usine tournera à plein régime. Celle-ci sera aux normes de Hyundai Motors Company et déploiera un processus de production qui permettra d’atteindre un taux d’intégration inédit. Annonce en a été faite dernièrement à Alger, lorsque le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique Ali Aoun, a reçu une importante délégation de la compagnie coréenne.
Les responsables de la marque automobile Hyundai ont, alors, fait part de leur disposition à mettre en place une usine localement, conformément aux normes internationales de la société, permettant la production de trois modèles de véhicules touristiques, ainsi que deux types de véhicules utilitaires de la marque. Ce grand retour, permettra, à ne pas en douter, de renforcer ce qui «roule» déjà en Algérie. Notamment l’usine Fiat à Oran, où, les équipes de travail sont aux petits soins du Doblo. Cet utilitaire à la déclinaison nouvelle est, désormais, produit sur site. Ce dernier qui est proposé à un prix de départ de 274 millions de centimes, est convoité pour ses qualités pratiques et son moteur diesel 1.6 HDI 92 Ch. Il s’agit d’élever la quantité produite de ce modèle pour passer de 45 unités/ jour à 250 unités/ jour vers la fin de ce mois de juillet et ce pour atteindre les 7000 unités par mois. En fait, et vu la forte demande, le staff managerial de l’usine Fiat Algérie passe à la vitesse supérieure sur le Doblo. Cette stratégie est déployée quelques jours seulement après l’entrée en service de la seconde ligne de montage semi-automatisée, dédiée à ce combi et au service duquel l’usine de Tafraoui a renforcé son effectif.
Le nombre d’employés sur le site passera de 850 à 1200 éléments, y compris les équipes spécialisées. Il est en effet question de fournir 20 000 unités de ce fourgon sur un trimestre. A priori, l’usine Fiat d’Oran semble accélérer la cadence pour mieux atteindre ses objectifs. Sa capacité de production est appelée à passer de 60 000 véhicules par an, dans une première phase, à 90 000 véhicules par an d’ici 2026. Notons qu’un noyau de sous-traitants algériens gravite autour de l’usine Stellantis. Ces nouveaux partenaires sont prêts à fournir l’usine en composants qui participeront, à ne pas en douter, à impacter le coût de production et qui se traduira par une baisse sensible des prix des voitures dans les showrooms.
Les banques interviennent pour leur part et proposent de financer les véhicules produits via la formule du crédit bancaire. Le soin qu’apportent les premiers responsables de la marque automobile italienne à l’usine de Tafraoui renseigne sur l’importance que revêt l’Algérie dans la carte mondiale du constructeur Stellantis, selon les propres mots de Carlos Tavares. «Nous sommes prêts à concrétiser ce projet dans toutes ses dimensions», avait-il en effet annoncé en 2023 à Oran, alors que côté italien l’on évoquait un partenariat qui transcende l’aspect purement industriel pour s’étendre au développement social, tout en conférant à l’Algérie une aura qui lui permettra de rayonner sur toute la région Afrique Mena. Carlos Tavares avait, par ailleurs, souligné que «l’Algérie est non seulement un marché prospère, mais aussi une plate-forme stratégique pour les exportations vers l’Afrique et le Moyen-Orient».
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