Par M. Mansour
Un ambitieux accord a été conclu hier entre le fonds national d’investissement (FNI) et la société qatarie Baladna pour la production de poudre de lait dans le sud algérien. Cet accord vise à répondre à 50% des besoins nationaux. Celui-ci permettra également de créer quelque 5000 emplois directs.
Le ministère de l’agriculture et du développement rural a scellé hier à Alger un accord-cadre avec la société qatarie Baladna, visant à concrétiser un projet d’envergure dans le domaine de la production laitière dans les régions du sud algérien, notamment dans la wilaya d’Adrar. Cet accord, signé par la directrice générale de l’investissement agricole et du foncier au ministère, Souad Assous, et le président du conseil d’administration de Baladna, Mohamad Moutaz al-Khayyat, s’est déroulé en présence des ministres de l’agriculture et du développement rural, Youcef Cherfa, des finances, Laâziz Faïd, de l’énergie et des mines, Mohamed Arkab, du commerce et de la promotion des exportations, Tayeb Zitouni, de l’hydraulique, Taha Derbal, et le ministre de l’industrie et de la production pharmaceutique, Ali Aoun, ainsi que de représentants de diverses institutions et organisations, accompagnés de l’ambassadeur du Qatar en Algérie, Abdelaziz Ali al-Nama.
Dans les faits, cet accord prévoit la réalisation d’un projet structurant à travers la mise en place de fermes intégrées d’élevage de vaches laitières, ainsi que la production de lait en poudre. Celui-ci résulte d’un partenariat entre la société qatarie Baladna et l’Etat algérien, représenté par le FNI. Ainsi, « la conclusion de cet accord intervient après deux ans d’efforts continus avec le partenaire algérien », a déclaré Moutaz al-Khayyat, tout en mettant en avant le fait qu’il s’agit du « plus grand projet intégré au niveau mondial ».
En outre, il est expliqué que le projet qui s’étend sur une superficie de 117.000 ha vise à atteindre une capacité de production de 270.000 têtes de vaches laitières d’ici la neuvième année d’exploitation, permettant ainsi la production annuelle de 1,7 milliard de litres de lait à terme. Il est également prévu que ce projet de 3,5 milliards de dollars couvre 50% des besoins nationaux en poudre de lait, fournisse le marché local en viande bovine et contribue à la croissance du cheptel bovin national.
Cherfa : «La production débutera en 2026»
Pour sa part, M. Cherfa a souligné que « la production se fera en 4 phases, la première débutera à l’horizon 2026 et la dernière aura lieu 9 ans après le lancement du projet ». Quant au financement, M. Cherfa a rappelé qu’il sera conjoint, à hauteur de 51% de la part de la joint-venture qui sera créée et 49% de crédits de banques algériennes. La joint-venture qui gérera le projet sera détenue à 49% par le Fonds national d’investissement (FNI) et à 51% par la partie qatarie.
De son côté, l’ambassadeur du Qatar à Alger a souligné que la signature de l’accord d’aujourd’hui marque une étape importante dans la coopération croissante entre les deux pays, fruit d’une volonté solide et d’une vision éclairée des dirigeants. M. al-Nama a souligné l’importance que le Qatar accorde à ses relations avec l’Algérie, reflétant son poids et sa position régionale. Il a également mentionné d’autres opportunités prometteuses dans divers domaines, soulignant l’engagement à maintenir et à renforcer les relations bilatérales pour en faire un exemple de coopération réussie et durable entre pays arabes.