nterview entre Mustapha Berraf, président de l’ACNOA (Association des Comités Nationaux Olympiques d’Afrique), et la chaîne TV ENNAHAR :
ENNAHAR : Bonjour et félicitations pour votre réélection en tant que membre du Comité International Olympique pour la période 2024-2028.
Mustapha Berraf : Merci beaucoup, je suis très heureux de cette reconduction et de la confiance renouvelée des membres du CIO. J’espère pouvoir continuer à travailler pour le bien de l’Algérie et de l’Afrique.
ENNAHAR : Quelles sont vos priorités pour le sport algérien à travers votre position au CIO ? Vous allez sûrement œuvrer pour protéger les intérêts des athlètes algériens ?
Mustapha Berraf : C’est un devoir. Cela fait plus de 20 ans que je sers le sport algérien. Beaucoup reconnaissent aujourd’hui les efforts que j’ai fournis. Je crois que l’Algérie a les ressources humaines et matérielles nécessaires pour permettre à nos athlètes d’obtenir des résultats qui honorent le pays.
ENNAHAR : Il est connu qu’il existe des lobbies au sein des instances internationales, en particulier des pays voisins qui sont souvent hostiles à l’Algérie. Comment comptez-vous gérer cette situation pour défendre les intérêts du sport algérien ?
Mustapha Berraf : En tant qu’Algériens, nous défendrons toujours notre pays. J’ai toujours œuvré pour protéger les intérêts de l’Algérie. Mon objectif est de maintenir l’honneur et la réputation de notre pays.
ENNAHAR : Quelles sont les chances des athlètes algériens pour les médailles aux Jeux Olympiques de Paris ? Nous avons vu hier une participation prometteuse lors de la cérémonie d’ouverture.
Mustapha Berraf : Nos athlètes, en athlétisme, boxe et autres disciplines, ont travaillé dur pour se qualifier. Certains ont les capacités de remporter des médailles. Nous espérons que les efforts fournis par l’État leur permettront d’atteindre leurs objectifs.
ENNAHAR : Concernant le judoka algérien Idriss Messaoud, qui pourrait affronter un adversaire israélien, devons-nous nous attendre à une situation similaire à celle de Fethi Nourine ?
Mustapha Berraf : La position de l’Algérie est claire concernant la cause palestinienne. Mon rôle a toujours été de servir mon pays avec loyauté. Ce qui compte, c’est ce qui se passe sur le terrain et dans les compétitions sportives mondiales. Nous devons éviter les polémiques inutiles et nous concentrer sur l’essentiel.
ENNAHAR : Certains athlètes algériens, comme Ben Yekhlef et Fethi Nourine, ont été sanctionnés par des instances internationales. Comment comptez-vous les soutenir et défendre leurs intérêts ?
Mustapha Berraf : Ces questions doivent être adressées à la commission disciplinaire et au Comité Olympique Algérien. Mon rôle est de veiller à ce que les règles soient respectées et à défendre les intérêts des athlètes algériens dans la mesure du possible.
ENNAHAR : Aujourd’hui, les athlètes algériens ont commencé à participer aux compétitions en badminton et en aviron. Le niveau est élevé dans ces disciplines, qui ne sont pas les spécialités de l’Algérie. Qu’en pensez-vous ?
Mustapha Berraf : Le simple fait de se qualifier pour les Jeux Olympiques est déjà un résultat en soi. Ces jeunes représentent l’Algérie, et nous devons les soutenir pour qu’ils améliorent leur niveau et atteignent de nouveaux sommets. Leur participation est déjà une victoire, et nous espérons qu’ils continueront à progresser.
ENNAHAR : Merci beaucoup, Mustapha Berraf, pour cette interview. Nous vous souhaitons bonne chance pour vos futures actions.
Mustapha Berraf : Merci, et que l’Algérie triomphe toujours.
Mustapha Berraf insiste sur sa loyauté :
Dans l’interview, Mustapha Berraf insiste fréquemment sur sa loyauté et son engagement envers l’Algérie. D’un point de vue psychologique, cette répétition pourrait indiquer plusieurs choses. Il est possible que Berraf ressente une nécessité de se défendre contre des accusations ou des suspicions de manque de patriotisme. En soulignant constamment son engagement, il pourrait essayer de se protéger contre des critiques potentielles concernant sa gestion des affaires sportives ou ses alliances au niveau international.
Il se pourrait aussi que cette insistance soit une stratégie pour renforcer son image auprès du public et des institutions, particulièrement dans un contexte où la politique internationale peut être délicate et où les accusations de partialité peuvent facilement émerger. En insistant sur sa loyauté, Berraf pourrait chercher à se présenter comme un défenseur indéfectible des intérêts algériens.
Les cas Ben Yekhlef et Nourine :
Lorsqu’il aborde les cas de Ben Yekhlef et Fethi Nourine, Berraf adopte une approche prudente, en redirigeant les questions vers le Comité Olympique Algérien, dont il est pourtant le supérieur hiérarchique en tant que président de l’ACNOA. Cela pourrait être interprété comme une tentative de se distancier des décisions controversées prises à l’encontre de ces athlètes. En évitant de prendre une position directe, Berraf semble vouloir se protéger des répercussions politiques ou des critiques qui pourraient découler de ces affaires.
Cette attitude pourrait suggérer une volonté de dissocier son rôle au sein de l’ACNOA de celui du COA, malgré l’hieararchique de l’ACNOA sur le COA. Mr Berraf pourrait ainsi chercher à éviter d’assumer toute responsabilité directe pour les sanctions imposées, préférant laisser ces questions être traitées par des sous-comités ou d’autres structures administratives.
Mustapha Berraf, leader inquiet ?
Mustapha Berraf se présente comme un leader expérimenté et dévoué, mais son insistance sur sa loyauté et devouement pour le pays au moins cinq fois malgré la brièveté de l’entretien ainsi que son évitement des questions controversées pourraient être perçus comme des signes d’incertitude ou de vulnérabilité. Il est possible que cette attitude cache des préoccupations plus profondes concernant sa position et son image, tant au niveau national qu’international. Les critiques pourraient interpréter sa position comme un manque de transparence ou une tentative de manipulation de l’opinion publique pour éviter les sujets épineux. Dans tous les cas, cette interview révèle les complexités et les défis auxquels Berraf est confronté dans la gestion du sport algérien et dans ses relations avec les instances internationales.
Étant donné le contexte des Jeux Olympiques, l’importance du sport en Algérie et le nombre important de questionnements récurrents sur les réseaux sociaux, il serait peut-être recommandé qu’une presse professionnelle et indépendante organise une conférence où toutes les questions seront soulevées. Cela permettrait à Mustapha Berraf et éventuellement à d’autres responsables du sport d’avoir l’occasion de répondre et d’expliquer à l’opinion publique le pourquoi des choses. Une telle initiative pourrait contribuer à clarifier les préoccupations des sportifs et de leurs fans, et éviter que les problèmes rencontrés soient perçus comme un mépris.
