En septembre 2021, Médiapart révélait que JA, s’est enrichi sur le dos des africains, en s’alignant sur la position de la France et ses larbins réactionnaires dont le Makhzen.
«Les violons s’accordaient régulièrement entre BBY et Jacques Foccart qui révéla dans ses mémoires qu’il avait un rituel d’un dîner par mois avec le propriétaire de J.A» et même que Jacques Foccart avait désigné BBY comme son légataire testamentaire universel. Que peut-on donc attendre d’un héritier légal de Jacques Foccart ? J.A fait clairement partie intégrante des réseaux Foccart et de la pérennisation de Françafrique.
Jeune Afrique et la culture du plus offrant
François Soudan, et l’argent sale du JA
François Soudan, rédacteur en Chef du JA , amoureux des hôtels luxueux et des soirées arrosées, s’avère digne successeur de BBY, en matière de chantage et de diffusion de Fakenews, notamment celles liées à l’Algérie et les pays refusant le diktat sioniste et néocolonial.
Désormais, on fait la cour au Rwanda dirigé par Kagamé, signature d’un contrat de 350 000 dollars, François Soudan exalte Paul Kagamé, du Rwanda fraîchement réélu avec 99%, lors de la dernière présidentielle et applaudi par l’Occident, décrit par JA comme ayant fait de son pays un paradis sécuritaire.
Pour rappel: Un journaliste et écrivain malien avait révélé il y a plusieurs mois, une des sources de financement marocain de l’hebdomadaire Jeune Afrique. Dans un article intitulé «Un contrat de communication de 700 000 euros lie le Maroc au magazine Jeune Afrique», paru dans Nextafrique, l’auteur écrit que le magazine, fondé et dirigé par les Ben Yahmed, «a souvent été qualifié de caisse de résonance de la Françafrique, journal corrompu, bras armé de la Françafrique, sac à m…, [etc.]. Ses accointances avec les régimes dictatoriaux africains qui s’obstinent à pérenniser leur rôle de négriers de la France n’est plus à prouver. Ceux-ci payent cher pour rester au pouvoir».
«Parmi les régimes qui font recours aux services de Jeune Afrique se trouve la monarchie médiévale du Maroc», souligne l’auteur, qui a réussi à obtenir la copie d’une facture trouvée parmi les documents confidentiels des services secrets marocains. Celle-ci, référencée MAR0711-01, datée du 22 juillet 2011 et libellée au nom du ministère marocain de l’Intérieur, concerne un «contrat de communication» dont le montant s’élève à 125 000 euros. Il s’agit, selon cet auteur, d’un «système de connivences sournois au détriment des peuples africains» pour le maintien duquel «Jeune Afrique existe». «Si bien que Françafrique, sans jeu de mots, serait un nom beaucoup plus approprié à ce canard dont le proprio arabe exilé en France, Béchir Ben Yahmed, se fait du beurre et des peanuts sur le dos des Nègres d’Afrique.»
Pour le journaliste et écrivain malien, la création de ce média «néocolonialiste relève de tout, sauf du hasard». Le journaliste se réfère à l’économiste François-Xavier Verschave, connu pour sa dénonciation de la politique africaine de la France, qui soutenait que «le journal franco-africain Jeune Afrique est devenu le légataire universel des œuvres de Jacques Foccart», en indiquant que «depuis 1983, il (Jacques Foccart, ndlr) mangeait tous les mois avec Béchir Ben Yahmed, le patron de Jeune Afrique». «Ce mariage est le plus ancien et le plus connu», commentait l’économiste français.
«Que peut-on rajouter à cette confession non équivoque, sinon rappeler que ce mariage entre le faucon Foccart et le vautour Ben Yahmed, cette union incestueuse entre le prédateur et le charognard– l’un abattant la victime pour se sustenter de sa chair fraîche, l’autre se repaissant des miettes de sa charogne – remonte à bien plus longtemps que ce que le premier affirme dans ses mémoires, c’est-à-dire à l’origine même de la Françafrique, de 1958 à 1960», s’indigne le journaliste malien, convaincu que «le néocolonialisme français» a «pour nom Françafrique» et «pour instrument Jeune Afrique». Ce à quoi on pourrait ajouter : «Il a pour bailleur de fonds le Makhzen, toujours sous protectorat français.»
Marocleaks et JA
Comme nous l’avons déjà souligné Marocleaks confirme l’attribution de 700000 euros à Jeune Afrique par les services du Makhzen entre 2010- 2011.
Le Makhzen s’est engagé à verser 994.000 euros à DIFCOM, agence de communication et régie publicitaire appartenant au groupe Jeune Afrique. Cet échéancier d’encaissement stipule que le Makhzen doit s’acquitter de ce montant en trois tranches ou versements, étalés sur un an. Toutefois, les modes de règlement n’ont pas été précisés…
Qu’a obtenu le régime marocain en contrepartie de ces 994.000 euros ? DIFCOM s’est-elle engagée à assurer la publication d’une série d’articles positifs sur le Maroc ? La constellation Jeune Afrique mettait-elle à la disposition du royaume son réseau « France-Afrique » ? Pourquoi payer autant d’argent à ce groupe pour qu’il soigne l’image du Roi du Maroc ? Les échéanciers de DIFCOM attestent qu’en 2002 et 2003, les présidents de pays comme la Mauritanie, le Gabon, le Cameroun, la Guinée équatoriale, le Togo, ou le Rwanda ont assuré au groupe Jeune Afrique une manne de plusieurs millions d’euros. Pourquoi le Maroc recourait- il à ce qui semble bien être des stratagèmes de républiques bananière pour soigner son image ?
Logé dans les meilleurs palaces, François Soudan dispose, pendant tout son séjour au Maroc, d’une voiture et d’un chauffeur 24h/24. Ce traitement VIP dont bénéficie le directeur de la rédaction de JA au royaume fait vraisemblablement partie de ce fameux « contrat de communication ». En tout cas, François Soudan multiplie les « missions spéciales » au Maroc. Il est reçu et briefé par tous les hommes forts du pouvoir comme Fouad Ali El Himma, Hamidou Laânigri, Meziane Belfkih et André Azoulay. Au Maroc et ailleurs, les accusations pointent constamment du doigt le groupe Jeune Afrique. Un article du Canard Enchaîné, daté du 8 juin 1994 considère J.A. comme le « spécialiste des dossiers de pub politique ».
Et enchaîne, à propos d’une commande encensant l’ex-dictateur du Togo : « A croire que cirer les pompes du général Eyadema, un peu massacreur sur les bords, ne gêne en rien les dirigeants de Jeune Afrique.
Pour développer et rentabiliser ses « marchés » sur le continent noir, Béchir Ben Yahmed profitait de son amitié avec Jacques Foccart, le sieur Afrique de la France. Les sommes versées par le Maroc pour s’adjuger les faveurs éditoriales de JA est une pratique qui ne date pas seulement du nouveau règne. Hassan II a souvent eu du mal à gérer BBY. Sous les bons offices de Houphouët Boigny, ancien président de la Côte d’Ivoire, et un lobby pro- marocain mené par Serge Guetta, un financier parisien, ami de Ben Yahmed et André Azoulay, alors directeur commercial du groupe français Scoa, les relations entre Rabat et Jeune Afrique se renforcent..
Désormais, BBY comptait sur ses appuis dans l’entourage du Roi « C’était Mohamed Cherkaoui, alors ambassadeur du roi dans l’Hexagone et son beau-frère qui était l’émissaire de Hassan II auprès de Jeune Afrique ». A quelques mois de la Marche verte, Jeune Afrique épouse, corps et âme, la thèse expansionniste de Hassan II, suite aux conseils d’Ahmed Réda Guédira. JA va d’ailleurs jouer un grand rôle dans la médiatisation de la politique d’occupation du Sahara Occidental auprès d’une grande partie de l’Afrique francophone.
Opération séduction à 1 million de francs français
« Pendant plusieurs années, nous avons financièrement soutenu Jeune Afrique. Et l’on n’a pas lésiné sur les moyens pour satisfaire leurs doléances qui étaient récurrentes », reconnaît Driss.Basri le puissant ministre marocain de l’intérieur et de l’information de Hassan II.
Ce dernier confie ainsi à Othmane Bouabid, son chef de Cabinet, la gestion du « dossier Jeune Afrique ». Le soutien financier auquel fait allusion l’ancien ministre de l’Intérieur se répartit globalement en éditions spéciales et autre manne publicitaire des annonceurs institutionnels publics marocains, voire même privés. Après son retrait spectaculaire de l’OUA, en 1984, Hassan II ne peut pas se permettre pour autant le luxe de la politique de la chaise vide. Il a compris que la bataille du Sahara se joue aussi dans les médias. C’est ainsi qu’à l’occasion de l’assemblée générale des Nations Unies à New York, en 1985, le Maroc commande à Jeune Afrique une édition spéciale de cent mille exemplaires consacrée au dossier du Sahara, en trois langues. Mais en raison d’un problème technique, la photo d’Hassan II en couverture de cette édition a été déformée. Les Marocains ont demandé et obtenu son ramassage. Trois semaines plus tard, Béchir Ben Yahmed exige et finit tout de même par être payé malgré son édition ratée. L’opération aurait coûté la bagatelle de 1 million de francs français.
François Soudan, le zélé serviteur du pistoléro médiatique du Makhzen
Le pistoléro médiatique du Makhzen à savoir JA et son zélé François Soudan ne peuvent en aucun cas être objectifs ou neutres dans le traitement de l’information, car ce dernier qui excellait dans le journalisme des caniveaux, s’était illustré en 2017, en allant demander pardon à son Commandeur après une Une drapée par l’emblème marocain dans lequel on pouvait distinguer les visages des terroristes être les auteurs des attentats terroristes de Barcelone, avec la mention «born in Morocco», plusieurs contrats publicitaires avaient été annulés. 200.000 euros pour chaque contrat ! Il a alors supplié le cabinet de les rétablir et a obtenu gain de cause, selon des publications confidentielles françaises
Opportuniste à souhait, Farid Alilat prend le relais des François Gèze, François Soudan ou Bernard Lugan, pour s’attaquer à l’Algérie et ses institutions.
Dernier acte d’une feuille de route bien ficelée par les services du Makhzen, la DGSE ou le Mossad, la décision prise par le président Tebboune de livrer 30000 tonnes de fuel algérien au Liban frère pour faire face à la crise des coupures d’électricité qui frappe le pays du cèdre.
Relayé par certains cercles libanais pro- sionistes, JA via des articles signés Farid Alilat, diffusent des Fakenews au sujet du sort des 30000 tonnes de fuel, en affirmant que la cargaison avait été vendue aux enchères. Une fakenews démentie ce samedi 31 août par le ministère libanais de l’énergie et des eaux, par un communiqué qui précise que les 30000 tonnes de fuel algérien de haute qualité seront déchargées lundi et déversées dans les réservoirs des installations pétrolières libanaises.
Un démenti qui met à nu les desseins de telles fakenews, sur l’Algérie qui vient en aide à un pays frère et sur ce dernier dont les employeurs de Farid Alilat aspire à le voir de plus en plus déchiré et revenir à la guerre civile synonyme d’intervention étrangère et d’assurance pour l’ennemi et agresseur sioniste.