Capitale de la pomme en Algérie
Bienvenue à Khenchla, dans l’Est algérien, qui est rapidement devenue le cœur de la production de pommes en Algérie. Depuis la décision de l’État en 2016 de stopper les importations de fruits, Khenchla a vu ses vergers se multiplier. Cette ville, bénéficiant de conditions climatiques favorables, s’est imposée comme une zone idéale pour la culture intensive de la pomme, contribuant à l’autosuffisance agricole du pays.
Sous l’impulsion d’entrepreneurs locaux comme Yassine Nasri, président de la coopérative Pomme Bmama, les techniques de plantation se sont modernisées. En trois ans, cette coopérative a atteint 120 membres et a adopté des méthodes de culture intensive, avec 3 000 pommiers par hectare, assurant une production rapide et de qualité.
Une jeunesse dynamique à la tête de la production
Des jeunes agriculteurs tels que Housem, diplômé en 2016, ont choisi de se lancer dans la culture de la pomme, attirés par son potentiel de rendement élevé. En misant sur des variétés adaptées à la région et en tirant parti des nouvelles politiques protectionnistes, ces agriculteurs espèrent non seulement répondre à la demande locale, mais aussi envisager des exportations à long terme.
Un obstacle à surmonter : le coût élevé
Malgré le succès de la production, un défi majeur demeure : le prix. Les agriculteurs vendent leurs pommes entre 200 et 250 dinars le kilo, mais après la distribution et la conservation, le prix grimpe parfois jusqu’à 800 dinars le kilo. Une des solutions envisagées est l’intensification de la production, permettant de réduire les coûts et d’améliorer l’accès aux consommateurs locaux.
Pour les agriculteurs de Khenchla, la pomme n’est pas simplement un fruit, mais un symbole de la croissance agricole algérienne. En diversifiant les cultures et en augmentant les rendements, Khenchla espère devenir non seulement un acteur local majeur, mais aussi un exportateur de premier plan sur le marché international.