par Hope&ChaDia
En janvier 2023, Xavier Driencourt, ancien ambassadeur de France à Alger, sonnait l’alerte : « L’Algérie s’effondre, entraînera-t-elle la France dans sa chute ? » Une formule choc, taillée pour l’époque, où Paris espérait encore donner des leçons à Alger.
Deux ans plus tard, le renversement est spectaculaire. Car à écouter l’économiste Marc Touati cette semaine sur Boursorama, le regard se déplace. L’avertissement ne concerne plus Alger… mais bien Paris. Et cette fois, l’enjeu dépasse la relation bilatérale : « Le vrai danger financier mondial… c’est la France. »
Un État au bord de la rupture
Touati dresse un diagnostic implacable. En quatre ans, les dépenses de fonctionnement de la puissance publique française ont bondi de 100 milliards d’euros. La dette explose. Les prélèvements obligatoires restent les plus élevés d’Europe. Et le déficit public file vers des niveaux intenables.
Pendant ce temps, la croissance s’essouffle, le chômage remonte, les défaillances d’entreprises atteignent des records. Même la Cour des comptes tire la sonnette d’alarme : la Sécurité sociale pourrait se retrouver en défaut de paiement dès 2027.
Le vernis craque. Et le vrai danger financier mondial… c’est la France, martèle Touati. Un effondrement de la dette française aurait des répercussions systémiques, bien au-delà de l’Hexagone.
Une classe dirigeante dans le déni
Face à cette situation, que fait le gouvernement français ? Il persiste à demander aux Français de se serrer la ceinture — après quarante ans de sacrifices. Il temporise, il communique, il menace d’augmenter la TVA, au risque de raviver les tensions sociales.
Surtout, il refuse de mener les réformes structurelles qui permettraient de restaurer la confiance. Pas de vision, pas de cap, pas de majorité, souligne Touati. Et pendant ce temps, l’écart se creuse avec des pays comme l’Italie, qui ont su assainir leurs comptes et relancer leur économie.
Pendant ce temps, la France menace l’Algérie… et l’Algérie lui dit : chiche
Mais ce déni ne s’arrête pas aux frontières de l’Hexagone. Cherchant des parades, certains à Paris réactivent de vieilles ficelles sur le front diplomatique. Dernière manœuvre : des fuites organisées dans la presse parisienne, laissant entendre que la France pourrait « geler les avoirs d’officiels algériens » en représailles à un désaccord sur les expulsions.
Une diversion grotesque. Car dans le même temps, la justice française ignore 51 commissions rogatoires algériennes sur les biens mal acquis, refuse d’extrader des délinquants économiques réfugiés en France, et protège des fortunes issues de la corruption.
À ces gesticulations, l’Algérie répond calmement : chiche ! Passez à l’acte. L’Algérie de 2025 n’a rien à craindre de ces jeux d’ombres. Et pendant que Paris s’agite, Alger observe lucidement la dérive de son ancien partenaire — bien décidée à ne pas se laisser entraîner dans sa chute.
Qui entraîne qui ?
Au fond, la question posée en 2023 par Driencourt se retourne. Qui entraîne qui vers le bas ?
Ce n’est plus l’Algérie qui vacille. C’est la France qui s’effondre sous nos yeux — et le risque est qu’elle entraîne avec elle, par effet systémique, une partie de l’Europe et au-delà. Le vrai danger financier mondial… c’est la France, insiste Touati.
L’histoire retiendra peut-être ce basculement. Et pendant que certains à Paris s’acharnent à rêver d’une Algérie affaiblie, c’est leur propre maison qui brûle.
Et tandis que l’économie française vacille, que les signaux virent au rouge et que le monde observe, une certitude se dessine : ce n’est pas l’Algérie qui entraînera la France dans sa chute. Mais la France pourrait bien, elle, emporter d’autres avec elle si elle persiste à refuser de voir la réalité en face.
P.S. — à nos lecteurs français
Vous l’aurez compris : quand nous écrivons « Chiche ! », ce n’est ni un slogan, ni une provocation. C’est une réponse de bon sens a vos dirigeants.
Car pendant que vos dirigeants agitent des menaces dérisoires contre l’Algérie, pendant qu’ils cherchent des boucs émissaires pour détourner l’attention du naufrage intérieur, le vrai danger financier mondial… c’est la France — ce sont vos propres économistes qui le disent.
Alors, chers amis français, regardez bien : ce n’est pas l’Algérie qui vous entraînera dans sa chute. Mais vos dirigeants actuels pourraient bien, eux, entraîner non seulement la France… mais une partie de l’Europe dans le gouffre.
Chiche ? À vous de voir.