Par Ali Chaïb Chérif
Je regardais, sur You-tube, une vidéo montrant une manifestation. Un jeune homme surexcité haranguait la foule qui lui répondait de temps à autre par un refrain : « Le pays est le notre et nous y faisons ce que nous voulons ! ». le tribun avait le verbe facile mais ce qui avait attiré mon attention était qu’il n’utilisait pas notre langue nationale. Il y avait des drapeaux algériens à côté d’autres tricolores mais qui n’étaient pas l emblème national, renseignements pris, il s’agissait bien d’une manifestation du hirak mais elle se passait ailleurs, en terre étrangère. La police était présente en force et les agents, les bras croisés sur la poitrine regardaient comme s’ils appréciaient le spectacle. La mine débonnaire, ils avaient l’air de s’amuser.
« Sobhanallah ! « c’est cette même police sur les mêmes lieux, quelques temps auparavant qui avait réprimé violemment une autre manifestation. Des compatriotes à cette même police, excédés par une loi scélérate, étaient sortis dans la rue crier leur ras-le-bol, ils avaient été accueillis par des canons à eau, des bombes lacrymogène, des matraques, des balles en caoutchouc et même réelles. Le résultat était catastrophique : des milliers de prisonniers, des dizaines d’estropiés et des invalidités permanentes pour les deux sexes. Les mêmes agents avaient sévèrement tabassé un citoyen qui avait commis la faute d’être trop brun à leur goût.
C’est à n’y rien comprendre, comment une police si indulgente avec des étrangers peut elle être aussi dure avec les siens ? Renseignements pris, il s’avère que certaines manifestations sont sponsorisées par des ONG mécènes des révolutions colorées (Hongrie, Ukraine, Venezuela,…) et le fameux « printemps arabe ». Ces exportateurs de la démocratie ont été désappointés par la position de notre pays où ils ont trouvé le seul peuple au monde qui a inventé le « Hirak » et la manifestation « silmia ». Ces amis de la liberté d’expression ne désespèrent pas d’inoculer à notre peuple, leur virus qui n’a rien à voir avec le Covid 19 mais autrement plus dangereux.
Blaise Pascal un savant, philosophe et écrivain français du17ème siècle qui, à l’âge de 16 ans, avait inventé une machine arithmétique, l’ancêtre de la calculatrice, avait dit cette maxime : « Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà », ce qui veut dire en clair : ce qui est vrai à l’intérieur d’un pays peut être considéré comme faux à l’étranger.
La morale de l’histoire est que ce que certaines puissances prohibe chez elles, elles l’encouragent chez d’autres nations pour des intérêts purement mercantiles et hégémoniques. Nos jeunes générations doivent comprendre qu’un nuage venant de l’étranger n’apporte pas forcement de la pluie bienfaisante. A ces apprentis-sorciers, je rappellerais seulement un proverbe bien de chez eux :
Qui sème le vent récolte la tempête ». Attention au retour de manivelle.
Saoula le, 03/05/2021
Ali Chaïb CHERIF
Source: https://collectifnovembre.com/