Selon le rapport annuel 2024 de la Banque d’Algérie, l’économie nationale a affiché une croissance de 3,6 %, avec une accélération notable du PIB hors hydrocarbures (+4,8 %) et une inflation contenue à 4,4 %, en forte baisse par rapport aux 7,2 % de 2023. Les ménages ont ainsi vu leur pouvoir d’achat se stabiliser, d’autant plus que les salaires de la fonction publique ont augmenté de près de 10 %.
Le rapport souligne également une évolution structurelle dans la politique budgétaire : les subventions généralisées reculent (–9,4 %) tandis que les transferts deviennent plus ciblés, grâce à notre avis à la numérisation et au registre social unifié. Dans le même temps, les dépenses d’investissement en capital progressent fortement (+11,2 %), ce qui traduit un effort supplémentaire pour financer des projets structurants, et les dépenses de personnel (salaires) augmentent (+9,4 %). Selon notre point de vue, cela traduit un passage d’un État redistributeur massif à un État plus sélectif et bâtisseur, capable de diriger son soutien vers ceux qui en ont réellement besoin tout en construisant pour l’avenir.
Toujours selon la Banque d’Algérie, la solidité des réserves de change (68,3 milliards $) et l’extrême faiblesse de la dette extérieure (1,08 % du PIB) placent le pays dans une position de confort rare à l’échelle mondiale. Le système bancaire reste liquide et rentable, avec une dynamique intéressante du financement islamique (+16 % en 2024). Ces fondamentaux constituent un véritable matelas de sécurité.
Les défis de demain
Le rapport relève toutefois que les dépenses publiques représentent encore près de 37 % du PIB, un niveau élevé qui fragilise les équilibres. Selon notre point de vue, le défi est de réduire progressivement leur poids relatif, tout en préservant les salaires et l’investissement productif.
Sur le plan extérieur, la Banque d’Algérie note que le pays a enregistré un déficit commercial en 2024, après deux années d’excédents. Cette situation reste conjoncturelle, liée à la baisse des cours énergétiques. Selon notre point de vue, elle rappelle que la dépendance aux hydrocarbures demeure un talon d’Achille et que l’idéal est de continuer à diversifier les exportations, en commençant par le secteur minier, qui offre des perspectives considérables avec le fer, le phosphate, le zinc ou encore l’or.
Trois pistes pour renforcer la trajectoire
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Accélérer la numérisation de l’État pour améliorer la collecte fiscale et optimiser les dépenses. L’expérience du registre social montre que le ciblage digital des aides est efficace. Selon notre point de vue, étendre cette logique à l’ensemble des services publics réduirait le gaspillage.
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Stimuler l’investissement productif en donnant plus de place au secteur privé dans la transformation industrielle. L’Algérie a déjà consolidé son appareil bancaire ; selon notre point de vue, il faut maintenant mobiliser davantage de crédits vers les projets créateurs de valeur.
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Valoriser le potentiel minier et agricole comme nouveaux piliers d’exportation. Selon notre point de vue, ces deux secteurs, déjà en croissance, pourraient réduire la vulnérabilité aux cycles pétroliers et améliorer durablement la balance commerciale.
Une économie résiliente qui doit se transformer
Le rapport 2024 de la Banque d’Algérie confirme que l’économie sort de l’année avec des fondamentaux solides : faible dette, réserves confortables, inflation maîtrisée et croissance hors hydrocarbures soutenue. Le pays a réussi à ajuster sa politique sociale en combinant hausse des salaires, augmentation de l’investissement public et réduction des subventions généralisées, ce qui traduit une maturité budgétaire.
Selon notre point de vue, le défi est désormais clair : transformer cette résilience en véritable moteur de diversification et d’investissement productif. Si cette trajectoire est maintenue, l’Algérie pourrait consolider son indépendance économique tout en ouvrant la voie à un modèle de croissance plus équilibré et durable.
Le Rapport ici : Rapport-2024-fr.pdf
Hope&ChaDia