Souvenirs, souvenirs…
Sur le jour de l’indépendance, l’Algérien ne cesse de revenir
Sur le temps écoulé, sur le sang coulé.
La France lui a appris le Français
Mais n’a pas réussi à lui apprendre à effacer.
Le mot qui lui fait mal et qui l’assignera toujours à résidence :
Le mot « Souffrance »… Que Sartre a parfaitement réussi à mettre en évidence :
«Personne n’ignore aujourd’hui que nous avons ruiné, affamé, massacré un peuple de pauvres pour qu’il tombe à genoux, mais malgré cela il est resté debout»
L’Algérien en a une claire conscience, mais il n’en est pas pour autant apaisé.
Pourquoi son âme n’est toujours pas en paix ?
En premier parce que l’Algérien n’est pas borné. Il sait que toute indépendance dans ce bas monde ne peut être que formelle.
Pour qu’elle soit ou devienne réelle, il faut continuer à se battre… C’est le combat de toute une vie ou comme disait l’autre, c’est une Révolution permanente.
En deuxième parce que l’Algérien n’est pas tout à fait satisfait.
Il sait en son âme et conscience que son indépendance est encore limitée.
Elle ne peut être seulement politique. Il faut qu’elle soit aussi économique.
Elle ne peut être seulement économique, il faut qu’elle soit aussi symbolique.
L’Algérie a fini certes par l’emporter sur la France.
Mais il lui reste à l’emporter sur elle-même pour mettre fin à sa souffrance.
We want to be free… que vive l’Algérie !
Source : https://www.youtube.com/@lejournaldepersonne