Lors de plusieurs interventions marquantes, notamment devant la quatrième Commission de l’Assemblée générale de l’ONU et lors de l’émission Remontada sur Dzair Tube, le chercheur algérien en histoire, Dr Mohamed Doumir, a dévoilé des preuves historiques qui contestent fermement les revendications du Maroc sur le Sahara Occidental et la vision du « Grand Maroc » prônée par le Parti de l’indépendance marocain.
Lors de son passage à l’ONU, Dr Doumir a présenté des documents historiques officiels attestant que le Sahara Occidental et le royaume du Maroc sont deux entités distinctes. Il a rappelé la signature du traité du 28 mai 1956, dans lequel le Maroc, sous le règne de Mohamed V, a reconnu ses frontières sans inclure le Sahara Occidental, et sans aucune réserve. L’historien a posé une question directe aux représentants des États membres de l’ONU : « Le Maroc a-t-il formulé des objections concernant ses frontières lors de son adhésion en 1956 ? » La réponse, selon lui, est un refus catégorique. Ce n’est qu’après que le Maroc a revendiqué ces territoires, une position qu’il qualifie d’opportuniste.
Cette intervention à l’ONU ne constitue pas un cas isolé dans le travail de Dr Doumir. Dans son apparition sur Remontada, il a exposé une analyse approfondie du concept de « Grand Maroc » proposé par Allal al-Fassi, le leader du Parti de l’indépendance marocain. Il a souligné que cette vision d’expansion territoriale vers l’Algérie, la Mauritanie, et le Sahara Occidental est une invention politique sans fondement historique. Doumir a mis en lumière la carte historique de l’Afrique du Nord, évoquant les frontières des anciens royaumes tels que la Numidie et la Maurétanie Tingitane, montrant que le Maroc actuel n’a jamais englobé le Sahara Occidental.
L’historien a également souligné l’expansion temporaire du royaume de Marrakech au sud, sous la dynastie saadienne au XVIe siècle, expliquant que cette expansion vers le Sahara Occidental et la Mauritanie fut de courte durée. Il a critiqué la notion d’un « Grand Maroc » comme étant une réécriture de l’histoire. En effet, il a montré que l’idée d’un empire marocain s’étendant jusqu’au Sahara Occidental ne repose pas sur des faits historiques durables.
Dans les deux contextes, que ce soit devant l’ONU ou lors d’entretiens médiatiques, Dr Doumir a mis en avant des traités internationaux et des documents historiques, notamment ceux signés entre les rois de Marrakech et les puissances européennes, qui précisent que le Sahara Occidental n’a jamais été sous domination marocaine. Des tribus sahraouies, telles que les Ouled Sbaa et les Errguibat, ont même signé des accords indépendants avec les colonisateurs espagnols, une preuve supplémentaire de l’autonomie historique du peuple sahraoui. Doumir conclut ses interventions en plaidant pour le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, se basant sur ces preuves historiques.
En somme, le travail méthodique de Dr Doumir démonte non seulement les revendications marocaines sur le Sahara Occidental, mais expose également l’irréalisme des visions expansionnistes qui continuent de hanter une partie de l’élite politique marocaine, mettant en lumière la nécessité d’une représentation historique exacte pour éviter la manipulation des faits.
Hope&ChaDia