Dans un contexte de fluctuation des prix du pétrole sur le marché international, le pétrole algérien garde sa hauteur en étant le 3e brut le plus cher dans le panier de l’OPEP qui s’est stabilisé autour de 108 dollars le baril depuis près de trois mois.
Pour rappel, la compagnie pétrolière algérienne Sonatrach a décidé, le mois de mars dernier, d’augmenter le prix officiel de vente de son pétrole de 5 dollars au-dessus du prix du baril. De ce fait, le prix du pétrole algérien s’affiche à près de 113 dollars le baril. Pourquoi les prix du pétrole algérien sont aussi chers contrairement aux autres types du pétrole ?
En effet, le Sahara Blend, qui est le brut de référence pour l’Algérie, est l’un des types du pétrole les plus appréciés par les raffineries, en raison de sa qualité supérieure. «Sa légèreté extrême et sa très basse teneur en soufre le rendent parmi les plus demandés sur le marché mondial», d’après un rapport de l’OPEP publié le mois courant.
De ce fait, la facilité d’extraction des produits dérivés comme l’essence et le kérosène, qui sont les deux carburants les plus demandés sur le marché, le rend parmi les plus convoités ou demandés. Cela même avec une baisse importante de près de 9% de sa valeur par rapport aux indicateurs du marché.
«Les prix du pétrole brut ont diminué après deux mois consécutifs de fortes hausses. La baisse a été principalement entraînée par des ventes massives sur les marchés dans un contexte de volatilité élevée, qui a été alimentée par le ralentissement de l’économie mondiale et les perspectives de la demande» affirme le cartel dans son analyse du marché, qui cite un autre indicateur qui tire les prix vers le bas : «Une baisse des marges de raffinage, y compris l’essence, dans les principaux hubs et des données indiquant trois mois consécutifs de construction des stocks pétroliers commerciaux de l’OCDE jusqu’en juin, ont ajouté une pression à la baisse.»
Cependant, malgré la baisse, les fondamentaux du marché physique du brut sont restés solides en juillet, ce qui a limité la baisse des prix du brut au comptant. Cela s’est traduit par un recul important et des différentiels de brut élevés dans presque toutes les régions.
La valeur du panier de l’OPEP a chuté en juillet, perdant 9,17 $/b, soit 7,8%, pour s’établir à 108,55 $/b, les valeurs ont diminué parallèlement à leurs références de pétrole brut en perspective.
Par rapport à l’année précédente, le panier de l’OPEP a augmenté de 40,54 $, soit 62,1%, passant de 65,27 $/b en 2021 à une moyenne de 105,82 $/b jusqu’à présent cette année,
selon le dernier rapport de l’organisation des pays producteurs et exportateurs de pétrole.
Enfin, de nombreux observateurs du marché pétrolier s’attendent à une nouvelle reprise d’ascenseur pour atteindre les 120 dollars le baril, d’après la banque d’investissement américaine Goldman Sachs. Pour ce qui est des prévisions de l’OPEP pour ce deuxième semestre de l’année en cours, le cartel prévoit une stabilité des prix au-dessus de la barre des 100 dollars, jusqu’à la fin de l’année en cours. Pour rappel, l’Opep maintient sa politique d’augmentation graduelle de sa production tout en gardant un œil vigilant sur l’évolution des prix.