La grâce accordée à Boualem Sansal devait être un signal d’apaisement, un moment de dignité politique. Un État souverain, disait-on, sait être clément même envers ceux qui le trahissent. Et quel fut le retour ? Une salve de provocations, plus féroces encore, téléguidées depuis les salons parisiens où l’on se repaît de polémiques anti-algériennes. A peine la porte de la prison refermée derrière lui, le traître gracié se lançait dans une escalade verbale que nul, même parmi ses défenseurs, ne pouvait qualifier d’apaisante.
Puis vint la presse française, qui se lança dans une campagne furieuse, presque compulsive, contre l’Algérie. Ceux-là mêmes qui, quelques semaines plus tôt, invoquaient la miséricorde pour le «vieil homme malade», devinrent soudain amnésiques. Aucune trace de gratitude, aucune retenue, aucune reconnaissance du geste accordé. On avait demandé l’indulgence au nom de l’humanisme, on a répondu par un tir nourri de procès moraux.
Et l’on voudrait que la clémence revienne une seconde fois ? Que la justice algérienne, déjà échaudée, cède à nouveau devant les mêmes supplications qui, hier, n’ont servi qu’à préparer une nouvelle salve d’aboiements médiatiques enragés ?
La fermeté affichée dans l’affaire Gleizes n’est pas un signe d’endurcissement. Elle est plutôt un réflexe de survie morale. On ne demande pas un pardon pour mieux le dévorer ensuite. Le peuple le dit depuis toujours : «Qui a déjà été trahi n’offre pas deux fois la même confiance.» Et l’État, lui aussi, finit par apprendre.
L’Algérie n’a aucune obligation de sacrifier son autorité sur l’autel des humeurs parisiennes. La justice n’est pas un instrument diplomatique que l’on manipule au gré des éditorialistes. Elle n’a pas à se plier à des indignations sélectives qui, selon les circonstances, s’abattent sur l’Algérie ou s’en détournent avec une souplesse toute opportuniste.
La séquence qui se joue aujourd’hui n’est pas un incident isolé. Elle s’inscrit dans une longue tradition de condescendance et d’insolence soigneusement entretenues. Ceux qui réclament la clémence n’en respectent plus les règles implicites et ceux qui reçoivent la grâce, bien que ne la méritant pas, la renvoient en défi.
Dans ce théâtre où l’indulgence devient faiblesse et où le pardon sert d’appât, l’Algérie a choisi de ne plus jouer le rôle du naïf. Et cette fois, on ne pourra pas prétendre ne pas avoir été prévenu.
M. A.-A.
3 comments
“Xavier DRIANCOURT a annoncé solennellement sur les chaînes françaises de l’information étatique qui dépend de l’Élysée, que la Kabylie est un État souverain et qui va annoncer son indépendance dans les jours qui suivent ”
—
Un idiot ce Driancourt!
Pourquoi le MAK ne considère pas encore « sa Kabylie » comme indépendante puisque qu’il se fait appeler depuis des années « Président » doté d’un « gouvernement »??
Il y a 08 ans quand Mehenni menaçait les Kabyles sur Youtube!
https://www.youtube.com/watch?v=_JzJlHE0ly4
Le Mak a pour mission :
– de détacher une portion de l’Algérie dans le cadre d’un séparatisme factice en s’employant à affecter son évolution historique qui est inviolable.
– d’arracher, par la contrainte et le mensonge, une population d’un lien millénaire indivisible.
– de falsifier l’histoire continue de l’Algérie.
– d’user de la manipulation et du terrorisme.
Pour réaliser ce projet, le Mak reçoit le soutient et l’aide matérielle
• De certains milieux français hostiles à l’Algérie, particulièrement des nostalgiques de l’Algérie française.
• Du makhzen marocain qui ne rate aucune occasion pour nuire à l’Algérie patriotique et anticolonialiste.
• Des milieux sionistes qui rêvent de normaliser (comme entre autres la Maroc) avec l’Algérie et l’arrimer à la politique sioniste afin de la phagocyter et dans le sillage dissoudre le problème de colonisation palestinien.