La perspective des lancements de grands projets miniers fait jazer les esprits çà et là.
Une dynamique exceptionnelle s’installe dans le pays, à l’échelle de plusieurs secteurs et activités économiques stratégiques. Forte d’une série de progressions et de croissance dans plusieurs secteurs d’activités, l’Algérie est depuis peu au centre d’une grande attractivité en matière d’investissements directs étrangers (IDE). Bien que ce qui se fait, en matière d’investissement privé national, les hommes d’affaires algériens étant très entrepreneurs, est annonciateur de mutations majeures. Les récents éclairages fournis par le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, relayé par le directeur général de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (Aapi), Omar Rekkache, sont révélateurs de grands changements ascendants et d’une attractivité du secteur des investissements en Algérie. C’était à l’occasion de la tenue de la Conférence organisée par la délégation de l’Union européenne (UE) en Algérie, en collaboration avec l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (Aapi), sous le thème: «Explorer les nouvelles opportunités d’investissements et de Nearshoring en Algérie». Selon Rekkache, «plusieurs mégaentreprises, discutent de l’implantation de leurs investissements en Algérie, notamment dans le domaine de l’industrie sidérurgique, du métal et de l’aluminium, avec un montant potentiel d’investissement s’élevant à 6 milliards de dollars pour chaque projet». Ainsi, elles sont plus de 100 firmes étrangères qui ont formulé le besoin d’investir en Algérie, parmi lesquelles 45 sociétés relevant de l’Union européenne, dans diverses activités, telles que l’industrie manufacturière, l’agroalimentaire, les énergies renouvelables, et l’économie circulaire, etc. Aussi, la perspective des lancements des grands projets miniers fait jazer les esprits çà et là, à travers les grandes multinationales, qui épient de très près ce réveil du gigantisme industriel historique, particulier dans ce secteur stratégiquement porteur. «Destination préférée et une porte d’entrée pour des investissements réussis et rentables pour toutes les parties», comme le soulignait le DG de l’Aapi, surtout pour ceux qui visent à intégrer les marchés africains, l’Algérie offre un certain nombre d’avantages à même de faciliter l’acte d’investir et d’engranger des dividendes insoupçonnés. C’est dans cette lignée, que le ministre de l’Industrie, Ali Aoun devait souligner l’adhésion de l’Algérie à la zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), constituant de facto «une passerelle entre les deux continents africain et européen». Pour le ministre, cela devrait constituer «un catalyseur supplémentaire, à même de lancer des investissements communs dans les domaines de l’industrie, de l’agriculture, du commerce et des services». Il ne manquera pas de rappeler le volume des échanges commerciaux entre l’Algérie et l’UE, qui s’élève à 46,5 Mds USD, durant les 11 premiers mois de l’année 2023. Faisant le décompte de l’impressionnant arsenal logistique et infrastructurel dans lequel a investi l’Algérie, en faveur d’une intégration économique africaine, Aoun a exhorté les investisseurs et hommes d’affaires européens à sauter le carcan des projets d’hydrocarbures, pour se diversifier dans de multiples secteurs d’activités, tout aussi lucratifs. En plus du secteur de l’énergie et des hydrocarbures qui semble attirer de plus en plus d’investissements étrangers, d’autres secteurs tout aussi stratégiques font couler beaucoup de salive à de grands Trusts internationaux dans différentes régions du monde. Ce sont les Asiatiques qui dévoilent, le plus, leur intention d’investir dans le pays, à travers des propositions et des formulations concrètes autour de secteurs hautement lucratifs, comme les mines et les matériaux à hautes valeurs sur les marchés mondiaux. Cela est d’autant plus important que l’industrie de transformation chimique est en passe de connaître de sérieuses mutations, avec l’entrée en exploitation de gisements miniers de grande importance. À souligner également l’importance de ces mégaprojets stratégiques pour leur interaction avec le secteur de l’agriculture, notamment avec les engrais et les fertilisants, très prisés sur les marchés mondiaux, en ce moment précis. En conclusion, il convient de rappeler que l’Aapi a enregistré quelque 7000 projets d’investissements déclarés, depuis 2022. Pour ce qui est des investissements étrangers, l’agence de Rekkache a recensé quelque 123 projets, dont 44 investissements directs étrangers (IDE) et 79 projets en partenariat avec des sociétés privés nationales.
Mohamed OUANEZAR
lexpressiondz.com